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entre deux | premier jet

ce territoire autour

ce territoire autour... tu nÕširais pas... ces rues désertes qui nÕšen étaient pas... un nom des bandes blanches des bordures de trottoirs... mais à longer tous ces parkings... ne menaient nulle part... espaces vertigineux dès que vides... absurdes de nuit... comme quand ce tour le dimanche... après manger... tes parents disaient que là ou ailleurs... et puis quand on pouvait éviter de conduire à leur à¢ge... passée la ruée du samedi... quand plus de voitures pour combler... elles qui habitaient lÕšespace... lignes des emplacements... faà§ades de tà´les... yeux morts des rideaux de fer... plus rien... pas quÕšon sÕšhabitue... mais quand on a vécu là ... bien sà »r que à§՚avait changé en trente ans mais... toujours moyen de faire avec... se promenaient à pas lents tous les deux... parcours immuable... longeaient la nationale... traversaient le parking du supermarché dans sa partie haute... là où peu de voitures... trop loin des entrées... enfin rejoignaient [lÕšarrière du magasinhttp://xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article79]... longeaient le mur dÕšenceinte... caméras de surveillance... fils barbelés en haut des plaques de béton... sacs plastiques qui sÕšy accrochent... flappent au vent... portails des quais devinés... encore des prés de lÕšautre cà´té... on apercevait les bà¢timents de la Denisière... grange... stabulation... ensuite c՚était Les Peines perdues... un autre temps... bascule inaccomplie... poches du passé... longeaient à pas hésitants... béquille qui ne quittait plus ta mère... souffle court de ton père... silencieux... rien à dire... le monde qui va et cÕšest comme à§a... et ce qui remue du passé cÕšest affaire dÕšen dedans... là ce qui bouge... vous déplace... vacille et vous entraîne... pour la voix profonde... celle qui enclose... qui chevillée aux chairs... seules à voix hautes les dérobades... et dire quÕšavant... en màªme temps cÕšest bien pratique pour les courses... en semaine, ton père poussait de temps en temps jusquÕšau bout de la zone... jusqu՚à Bricodépà´t... par curiosité il disait... histoire de voir ce qui se faisait maintenant... grand admirateur du placoplà¢tre... ràªvait de ce quÕšil aurait pu faire avec... pas tous ces trucs-là du temps où il bricolait à Saint-Brévin... errait dans les rayons des après-midi entiers... croisait parfois un ancien de la boîte... quoi quÕšil arrive achetait toujours un peu de quincaillerie... pouvait toujours servir deux trois clous... deux trois vis... surtout se sentait mal à lÕšaise quand il empruntait la sortie sans achat... cette faà§on quÕšils ont de vous regarder les vigiles... tu le vois à la caisse... casquette au crà¢ne... son billet préparé à lÕšavance... sourire à la caissière... la voix qui tremble un peu maintenant... ticket de caisse rangé méticuleux au portefeuille... passer devant le molosse en rangers sac de clous à la main... seulement à lÕšextérieur le placer dans la poche du veston... tu lÕšavais vu faire... tout début où tu bossais sur Orléans... vacances de la Toussaint... venais dÕšemménager dans ton appart... tÕšavais traîné au rayon peinture... soà »lé de considérations sur les laques pour les cuisines et les salles de bains... les manches télescopiques pour peindre les plafonds... vous aviez terminé par le rayon bois... tÕšavais parlé d՚étagères pour tes bouquins... màªme pas besoin dÕšacheter ici... parce que lÕšavantage, cÕšest que des magasins comme à§a, y en a partout... sa faà§on de te proposer de venir te donner un coup de mains... sa faà§on à lui de montrer de lÕšintéràªt... tu t՚étais acheté une bibliothèque en kit...

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