bienvenue dans l’atelier
J’ai longtemps hésité après que la rédaction des Lettres contemporaines m’ait passé commande de l’article qui va suivre. Si j’ai finalement accepté d’évoquer ma dernière visite à  G., c’est d’une part parce que j’ai été le dernier universitaire à  l’avoir rencontré, et sans doute mà ªme[...]
au comptoir tout à l’heure, à Illiers-Combray, le gars devant son Perrier orgeat, tu sais qu’il est là pour longtemps, il boit pas dans son verre, ou très peu à chaque fois, il a le regard devant lui, il y a rien devant lui, il y a des bouteilles, il y a un miroir aussi, comme chez Simenon, un miroir où se regarder entre les bouteilles, il[...]
Reconstituer l’itinéraire de cette femme croisée l’été dernier sur la place de Marennes, et de là  peut-à ªtre faire émerger une fiction possible. Si on prend en compte son air perdu de qui ne sort que rarement de chez elle, se trouve perdue dans l’espace public, et le fait, d’une part, qu’elle trimbalait avec elle[...]
C’est l’après-midi que je l’ai vu pour la première fois. Ma gamine avait perdu sa casquette dans le précédent camping où nous avions séjourné. On marchait tous les deux dans la rue principale qui traverse la vieille ville de Saint-Jean-Pied-de-Port, noyés dans la masse de touristes qui y déambulent, se photographient sur le[...]
rouler tranquille... personne... longues lignes droites et courbes soudaines... lumière dÕšhiver... aube baptismale... surgie dÕšoù ?... ces mots que tu portes... phrases bric à  brac... no sun cominÕš through my window... plus circulé dans les livres que dans la vie... eux ta véritable route... ton grand-père parlait de ces gars qui sÕšarrÃ[...]
extrait du blog tenu précédemment, daté du 15 février 2008 ; temps nécessaire avant de passer à  l’écriture fiction, écriture de l’intime plutà ´t qu’auto quoi que ce soit, résonance plus que les faits, ce qui d’eux s’induit en dedans, et ces pans de soi qu’on laisserait à  l’abandon sans[...]
projecteurs installés derrière les buis… haie coupée court… église noyée de jaune… lampadaires du long de la rue… trottoir dÕšen face… tache verte du Crédit Agricole… rasta stylisé sur le mur de la banque… bombe noire… cà ´ne au bec cheveux qui flottent… tu palpes les poches de ton manteau… billet de 20 cassé hier à Â[...]
tu t’assois derrière le volant… courbatures... tournes ta clé… buée plein les vitres… deux à  deux les boutons de commandes électriques… que grandes orgues au pare-brise…laisser un peu ouvert en roulant… autant assurer !… air frais plus rockÕšnÕšroll !... écoutais une compile maison tout à  lÕšheure… habitude gardée du[...]