bienvenue dans l’atelier
heureusement, dans la vie, la vraie comme ils disent, il y a toujours quelqu’un pour t’empà ªcher de faire des histoires, qui t’impose le silence, te l’intime
Sans doute un pneu qui avait éclaté. La bagnole était partie en sucette sans prévenir. Il se souvenait d’avoir heurté le rail central de sécurité. Une chance qu’il ait fini sa course sur la bande d’arrêt d’urgence. À contresens mais pas sur la chaussée. Et coup de bol qu’il n’y ait eu personne au moment où (...) (Lire la suite )
Je me souviens de mes jambes qui pendaient à  l’arrière de la deux-chevaux du grand-oncle. L’après-midi, au retour, dans la GS de mes parents, de la sueur qui coulait à  l’arrière des genoux. Je ne portais ni short ni bermuda : j’étais en culotte courte. Mà ªme les mots se soumettent au temps. Nous étions partis tà ´t (...) (Lire la suite )
François Bon a proposé un atelier d’été, vers le fantastique. Proposition 8, par le trou de la serrure, en un seul paragraphe formant bloc. 15. Le cuir des rênes entre mes doigts – soleil haut – sa main entoure mes poignets d’enfant maigre. Pour la dernière charretée. L’odeur du foin. Et le mystère de comment ça tient (...) (Lire la suite )
Compter les hommes en noir. Parce que l’impression que plus nombreux. Ou est-ce d’avoir si longtemps été éloigné de la ville ? Leur présence autour de la gare et dans le centre. Marchant en groupe ou seul. Avec ou sans valise. Rare qu’ils n’aient pas au moins un sac en bandoulière. Leur pas pressé. Ou réunis au bas (...) (Lire la suite )
J՚aurais du mal à  dater. à ‡a s՚est fait progressivement. Sans que je m՚en rende compte, ce serait exagérer. Sans que je réagisse conviendrait mieux. Un glissement. Je n՚ai mà ªme pas cherché à  donner des justifications. Personne m՚a fait de remarques, de toute faà §on. J՚ai pas eu à  me défendre. Personne pour me demander pourquoi. (...) (Lire la suite )
après avoir débuté la lecture de l’anthologie d’Antoine Compagnon sur les écrivains et la guerre de 14 prémices d’une guerre #1 prémices d’une guerre #2 13/10/14 (matin) les distributeurs de billets étaient vides, les réseaux téléphoniques saturés, certains titres de presse avaient comparé la situation à  celle (...) (Lire la suite )
à ‡a avait commencé comme une plaisanterie. Le gars faisait le tour des salons du livre, son Pléiade sous le bras. Le dos voà  »té comme le Destouches des dernières années, et mà ªme empilement de gilets rapiécés. Il allait de stand en stand, apostrophait les exposants. D’indéniables talents de comédien. Gesticulation du bras, effet (...) (Lire la suite )
Elle lisait les faits divers dans le journal Sud Ouest. C’était rare qu’on en parle à  la télé ou à  la radio de ce qui se passait ici. De là  à  croire qu’il ne s’y passait rien. La vie allait, comme ailleurs. Elle avait l’habitude de croire que la vie allait moins vite dans cette partie du pays qu’elle (...) (Lire la suite )
La ville était un roman. Mais elle ne l’avait pas lu. Elle en connaissait des extraits, comme la présence de l’océan à  une vingtaine de kilomètres, les guerres de religion et les deux marais à  proximité, la fà ªte foraine en septembre et l’usine de moteurs, la radio locale Hélène FM — mais sans avoir jamais lu (...) (Lire la suite )
Reconstituer l’itinéraire de cette femme croisée l’été dernier sur la place de Marennes, et de là  peut-à ªtre faire émerger une fiction possible. Si on prend en compte son air perdu de qui ne sort que rarement de chez elle, se trouve perdue dans l’espace public, et le fait, d’une part, qu’elle trimbalait avec elle (...) (Lire la suite )
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