gamin cette trouille de la laiterie... ta grand-mère entr՚ouvrant la porte... laque blanc cassé comme celles du placard... les murs de la cuisine... appelant savoir si le croquemitaine... tu te tenais à  distance... c՚était l՚obscurité derrière... peur qu՚en surgisse... qu՚on t՚y entraîne... cette fois trépignant de rage... main enserrée sa poigne ferme... ton père qui entre et ordonne qu՚on te foute la paix !... quelle connerie accomplie tu n՚en sais plus rien... seulement le glissé de tes pieds sur le carrelage... tes coups de reins vers l՚arrière... cet étirement du bras... cet autre qui mouline au vide... le bouton rond de la poignée et les traces de cambouis autour... en larmes... le cri dans ta gorge... et l՚air qu՚il faut aller chercher... loin des bonnes résolutions du premier janvier... quand tout effacer et repartir du bon pied... hocher la tà ªte affirmatif... décidé à  faire plaisir à  tous et devenir sage comme une image... qu՚enfin puissent à ªtre fiers !... après tout ne demandaient pas la mer à  boire... demeurer assis autour de la table... les pieds qui pendent... ne pas les balancer ni les poser sur le barreau de la chaise... immobile et des mains à  trop savoir qu՚en faire... ni se dépeigner ni se curer le nez ou les oreilles !... mains posées aux cuisses sur le tergal du pantalon à  pince... plis impeccables repassés de peu... momifié de retenue et d՚ennui...
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