Michel Brosseau | àchat perché

quelques-uns debout chez Nico... sà »rement... poignée de traînards en train de squatter la grange… sa salle des fàªtes comme il lÕšappelait !... aurais été capable dÕšen àªtre... une fois lancé !... systématique cette foutue manie de coà »te que coà »te vouloir tenir… bonne dose de speed à l‘intérieur !... yÕša quÕšune chose qui nous mène... la volonté la haine...

y՚a qu՚une chose qui nous mène... la volonté la haine

en avais reparlé avec Didier tout à lÕšheure... plaisir lui de le revoir... souvent là aux répètes... dans ce garage que vous aviez trouvé à louer sur Belle-Beille... pas bien loin de la cité U... pensait toujours à ramener une bouteille de Valstar... Valstar, la boisson des stars !... ce quÕšil disait en arrivant... bouteille tendue au bout du bras... causait plus trop ensuite... exubérance de timide... posait son litron avec les autres... allait sÕšassoir sur le cà´té... ces morceaux de moquette que vous aviez récupérés... devait sÕšen prendre plein les oreilles... pile poil à hauteur de la grosse caisse... sità´t assis sortait le matos de la poche intérieure de son blouson... et en roulait un petit le temps que tout le monde sÕšaccorde... règle les amplis... à lui que tu demandais si on entendait suffisamment les voix... que vous les ayez pas écrits pour rien ces textes !... des chances quÕšil soit en train de sÕšen fumer un dernier, le Didier... assis tout seul à un coin de table... coudes posés sur la nappe en papier... loin des gà¢teaux à peine entamés... mégots écrasés aux assiettes… verres à moitié pleins quÕšon nÕša pas pu finir… sa force à lui... que tout glisse... les voyait à peine les autres autour... ceux pour qui parader encore… visages cireux dÕšalcool siroter lent une dernière bière… élocution lente le geste flou sÕšagiter vain autour dÕšune fille… il savait, lui, pour le désespoir tranquille...