bienvenue dans l’atelier
Dimanche matin, dans la longue ligne droite de la nationale, la bête des bois tapie au fossé n’était que le pneu éclaté d’un poids lourd. Quant à  celle qui remuait à  l’intérieur et ne parvenait à  prendre forme, ce n’est pas le lieu ici d’en[...]
Pas la première fois qu’elle vient. À elle hier que s’adressait mon voisin. Pas que lui qu’elle visite. Elle ne dit rien. S’assoit et attend. On dirait qu’elle écoute. Mais comprend quoi quand pas même de mots ?
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De l’intérêt limité de raconter une vie. L’envisager comme un matériau de départ pour la fiction. Définir ce que cette trajectoire interroge en nous. Ce gars qui n’écrit pas de véritables chansons, au sens d’abouties, ce qui écarte tout espoir de succès commercial, qui s’investit dans la maîtrise de[...]
J’ai découvert Roy Buchanan par hasard, au gré de visionnages de vidéos de concerts rock et blues sur You Tube. Ce sont des mots clés qui m’ont mené à  ce gars-là  , dont il me semble avoir déjà  entendu/lu le nom auparavant, mais sans certitude. Ce qui m’a frappé d’abord en regardant le concert enregistré à  Austin[...]
J’ai longtemps hésité après que la rédaction des Lettres contemporaines m’ait passé commande de l’article qui va suivre. Si j’ai finalement accepté d’évoquer ma dernière visite à  G., c’est d’une part parce que j’ai été le dernier universitaire à  l’avoir rencontré, et sans doute mà ªme[...]
Je n’en avais rien dit jusqu’alors, mais j’ai fait partie de ces automobilistes coincés sur l’A10. D’autant plus en rogne que bloqué à  quelques kilomètres de la maison. Et après avoir hésité comme chaque fois entre prendre l’autoroute ou la nationale 20. Il y aurait certainement un truc à  écrire à  partir[...]
je vois naître une littérature de circonstances, et de circonstances non choisies, de rencontres, une sorte de perpétuel journal de nos relations avec le monde, empruntant toutes les formes qu’on voudra, roman, essai, commentaires ou poèmes, la fiction n’étant plus qu’un alibi, ou peut-à ªtre une dernière pudeur...
La photo Street View date de juin 2015 : une façade aux volets clos – dessus, un tag que je ne sais pas déchiffrer. Murs décrépis d’un blanc sali. Apprendre quoi de cette bâtisse, masse austère toute d’angles droits ? Un bloc de passé. Zoom. Des noms de médecins figurent encore sur un panneau. Google m’indique que la clinique[...]
Pas eu la force de demeurer dehors. Ai tournicoté entre les allées. Sans conviction. Surpris de l’état général. Guère que le grillage d’enclos à  être entretenu.
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C’était dimanche dernier. Je n’étais pas retourné sur les lieux de l’enfance depuis presque un an. L’expérience a été involontaire. Il ne s’agissait que de marcher un peu. J’ai pris derrière le supermarché, histoire d’apercevoir les prés, et parce que l’espace vide du parking est vertigineux.[...]