De l’intĂ©rĂŞt limitĂ© de raconter une vie. L’envisager comme un matĂ©riau de dĂ©part pour la fiction. DĂ©finir ce que cette trajectoire interroge en nous. Ce gars qui n’Ă©crit pas de vĂ©ritables chansons, au sens d’abouties, ce qui Ă©carte tout espoir de succès commercial, qui s’investit dans la maĂ®trise de l’instrument et comment en repousser les limites, qui connaissant sa capacitĂ© Ă Â trouver des voies nouvelles de jeu tourne le dos au public pendant certains solos pour que les musiciens prĂ©sents ne lui piquent pas ses inventions, qui privilĂ©gie l’improvisation Ă Â la structure traditionnelle de la chanson, qui met sa technique au service de l’expressivitĂ© (un expressionniste) plutĂ´t s’en servir comme gimmick pour impressionner le public, qui n’a pas de groupe fixe, faisant figure de monstre entourĂ© d’une section rythmique, qui monte sur scène sans set list, qui ne parvient pas Ă Â exprimer de choix pendant les sessions d’enregistrement, qui pour toutes ces raisons va acquĂ©rir la rĂ©putation de musicien pour musiciens, questionne sur ce qu’est une dĂ©marche artistique, sur l’Ă©quilibre entre expressivitĂ©, innovation technique, usage/respect des codes, capacitĂ© Ă Â dĂ©finir un projet et affirmer ses choix.
Ici une série de quatre vidéos Remembering Roy Buchanan
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