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c’est

c’est (16)

c’est le rituel des conseils de classe, une fois terminĂ©s traverser la cour plongĂ©e dans la nuit, vague crainte de se retrouver enfermĂ©, c’est consacrer moins de trois minutes par Ă©lève, c’est l’expression au cas par cas signifiant bref Ă©change dĂ©cidant de la formule apposĂ©e en bas du bulletin, c’est l’expression synthèse individuelle si rarement usitĂ©e, c’est le verbe creuser à propos d’Ă©lèves rencontrant des difficultĂ©s d’ordre social ou familial, c’est se dire qu’en effet nĂ©cessitĂ© de creuser, aller au-delà des apparences mĂ ÂŞme si la surface semble lisse, mais si nombreux et plus frĂ©quentes les situations difficiles, c’est le mot personnalisĂ© mis en avant pendant que des suppressions massives de postes, c’est l’individu roi noyĂ© dans la masse, c’est voir dĂ©barquer l’expression gestion de conflits, ne pas vouloir s’en satisfaire, ce qui là de violence latente, de souffrances de part et d’autre, de non-dit, de maquillage de la rĂ©alitĂ©, c’est se dire que tout à§a tient par une superposition de fictions oĂą novlangue et statistiques ont la part belle

Chantier ouvert après lecture du C՚était, de Joachim SĂ©nĂ©, paru initialement sur le convoi des glossolales, repris ensuite en versions numĂ©rique et papier chez publie.net, et consacrĂ© au travail dŐšun informaticien dans un openspace. à‰voquer le boulot de prof, non pas avec le recul de qui lŐša quittĂ©, mais comme un prĂ©sent : cŐšest. RĂ©flexions dĂ©sordonnĂ©es, images qui se proposent. DĂ©marrĂ© en septembre 2012, poursuivre jusquŐšaux prochaines vacances d՚étĂ©.

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