bienvenue dans l’atelier
tu dis : « Le moment où l’orage va éclater, mais c’est un avion de chasse qui traverse le ciel... » tu dis : « Tu gardes les yeux fermés, et tous les bruits autour, tu les prends, tu les amènes jusqu’à toi, tu les nommes, tu parviens parfois à imaginer les formes, et tu sais seulement que le monde autour continue sans ton regard... » tu dis : « Certaines voix, tu[...]
tu dis : « Quand je descends l’escalier dans la nuit, c’est par le rythme que j’évite la chute. » tu dis : « La même chose quand j’écris. »
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tu dis : « Ce n’est pas passer à côté des jours qui me fait peur, mais demeurer sur le seuil... » tu dis : « Qu’il fasse jour ou pas quand tu te réveilles, c’est pas ça l’important : mais qu’il y ait des sons qui te parviennent du dehors, histoire d’être sûr que ça existe encore le monde autour. » tu dis : « Le matin n’est pas le temps des craintes ; en revanche, pour[...]
la rumeur du monde te file entre les doigts
la recopier n’est qu’un premier pas, tu te crois parfois assis sur la berge du fleuve, Otis Redding l’a chanté, à regarder passer les flux, — mais si on pouvait se baigner dans ce fleuve-là —, l’illusion d’être à côté, spectateur, savoir qu’on finit toujours par être rejoint, emporté, c’est une peur, tu en as lu des récits[...]
tu dis : « Chaque excès m’ampute. »
tu dis : « Rassembler les morceaux, mais ne savoir quoi faire de ton corps. »
tu dis : « Quand il n’y a plus que de la peur sous ton crâne, et le silence des pièces vides : les voix de la radio sont impuissantes. »
tu dis : « C’est l’envie de faire place nette, et l’énergie à rien. »
tu dis : « Trouver l’élan passée la colère.[...]
tu dis : « Celui qui jongle, il fait quoi de ses mains une fois qu’il a fini ? » tu dis : « Il reste quoi dans le souvenir du jongleur, sinon toute l’attention entrée dans son corps ? » tu dis : « Jongler avec les mots ? Si et seulement si des trajectoires neuves. » tu dis : « Du poème au tour de passe passe il n’y avait qu’un pas : nécessaire d’en prendre la[...]
c’est constater qu’entamer deuxième décennie du 21ème et si peu d’écrivains du siècle précédent dans les manuels, c’est envie de sortir les griffes quand devoir subir les mais-quand-liront-ils-les-clà¢à¢à¢à¢ssiques-sissenètolycée ?, c’est le gamin qui en toute bonne foi déclare qu’il a lu Candide, enfin un résumé sur Internet et la pente à remonter pour le persuader que[...]
traverser les clairières sans te retournerlaisser ràªver chaque part de ton corpsécrire les ombres franches de l’embellie du soirne rien tenter d’ajuster (pas màªme ton présent)
c’est apprendre une inspection prochaine, remplir de la paperasse, retrouver les dates de ce qu’ils appellent carrière, aligner les chiffres d’échelon,de note pédagogique, c’est ouvrir un tiroir qu’on laisse tout le temps bien tranquille, sortir la chemise bleue cartonnée, celle aux diplà´mes, l’étiquette comme sur tes bouquins de classe, blanche entourée de bleu,[...]
tu dis : « J’ai appris à aimer la fatigue : sans elle, jamais rien su de l’étoilement des jours, que ça reste possible... » tu dis : « Via la fatigue aussi, la fragmentation des êtres et des jours. » tu dis : « En faire quoi de la matière autour des fragments ?... du remplissage, rien que de la bourre pour donner l’illusion du volume... » tu dis : « Par autre[...]