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entre deux | premier jet

direction Nantes

direction Nantes... un peu plus de ronds-points quÕšavant cÕšest tout... lÕšhà´pital la polyclinique... et ensuite la première zone commerciale... par là que commencé lÕšencerclement... sortie de ville massacrée... ton père emmenait le sien voir les travaux... tour de voiture le dimanche après-midi... impressionnés que tout se monte si vite... quÕšon puisse ainsi sans fondations ou presque... des drà´les de faà§ons de construire... ces structures métalliques... une autre époque cÕšest sà »r... captaient les signes quÕšils pouvaient... boulevard périphérique immeubles et lotissements aux maisons toutes pareilles... gosse àªtre allé avec eux... toupies de béton quÕšon coulait comme dans un moule... le grand-père hochait dubitatif... des prés tout à§a avant... progrès en marche... contre à§a on peut quoi nous autres... et puis on a fait son temps... place aux jeunes... il disait à§a en te tapotant l՚épaule... place aux jeunes... la vie qui va et quÕšon subit... discret tirer sa révérence... tÕšen étais jamais sorti de tout à§a... représentation du monde... Weltanschauung... ces après-midi passés à la B.U.... accumulé les lectures et puis après ?... changé quoi du monde ?... décidé quoi de ta vie ?... jamais bons les lendemains de cuite... descente assurée... te raccrocher à quoi ?... dans les contes du chat perché de Marcel Aymé... constat réac qui fait frémir... tu lÕšavais souvent repris quand tu bossais au collège... qu՚à vouloir éduquer les pauvres on les rend malheureux... plus malheureux encore... parce quÕšils ont conscience de leur malheur... et ce sentiment de rester au bord dÕšun monde... cÕšest le jouet dans la vitrine... lÕšodeur du repas la faim au bide... le gosse derrière le portail lÕšallée de graviers blancs et puis ce sourire... quÕšune autre faà§on de sÕšinscrire au monde... mais ne pouvoir sÕšy résoudre... trahir à peine... et sÕšen vouloir de à§a aussi... pantin conscient... conscient de tout le flasque... de tout le ridicule... ne sÕšencombraient pas de pareilles idées hier soir... fardés de souvenirs... nappés de mots... quÕšelle tienne debout leur vie... quÕšelle soit au moins présentable... nappés de mots... fardés de souvenirs... et toujours pràªts à tÕšen noyer... savaient ce quÕšil fallait penser... ce quÕšil fallait dire... un avis sur tout et la formule toujours pràªte... pas étonnant que ce soit barré en couilles... la Sylvie déjà ... à réajuster ses lunettes tout le temps... cette drà´le de faà§on quÕšelle avait de prononcer les classiques... lÕšappui quÕšelle prenait à la première syllabe... l՚étirait tant... ce dédain pour ce qui s՚écrivait aujourdÕšhui... que déjà lire tous les claaaassiques... et puis, si les élèves ne les lisent pas à l՚école les claaaassiques, les liront quand ?... elle, les lisait pendant ses insomnies... drà´le de lÕšimaginer dans son lit... en mains une de ces éditions scolaires comme les profs en reà§oivent tant... cherchant le sommeil et rien dÕšautre...

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