éviter lÕšautoroute à  Angers… à §a ton idée au départ… te méfiais du péage… piège à  rats quand les flics sÕšy installent… redoutable goulet d՚étranglement… doigt pointé qui désigne... puis aussità ´t main levée... bras tendu qui indique le parking... obtempérer... point mort... frein à  main... couper le contact... abaisser la vitre... ventre à  hauteur des yeux... crosse hors l՚étui... épaules qui se penchent... voix qui tombe dÕšen haut... gendarmerie nationale !... veuillez présenter les papiers du véhicule… aucune envie de souffler dans leur biniou !... pas besoin de à §a... quota de galère atteint pour le week-end... clair que tu seras peinard là  -bas… personne pour te prendre la tà ªte !… pas un chat sur la cà ´te en hiver… volets clos... sable qui sÕšaccumule aux trottoirs... aux caniveaux... rideau de fer retombé sur le bazar de la plage... seul longer l՚étendue grise... ciel et mer confondus... un cavalier peut-à ªtre... un vieux et son chien sur le remblai... y marcher courbé mains dans les poches... yeux plissés par le vent... par le sable... tes mains au fond des poches de ton manteau... cette impression que trop dÕšair pour tes poumons... cheveux mèches folles... te barrent le visage... collent à  tes lèvres... venu pour lÕšocéan et le nez collé au sol... algues... coquillages... os de seiche et méduses... sacs plastique et bouteilles... longer l՚écume... éviter quelques flaques... finir par tÕšarrà ªter... te tourner que le vent de trois quart... lever la tà ªte et faire face... seul face au remue de lÕšocéan... y chercher quoi ?... sinon lÕšillusion dÕšen repartir lavé... à §a que tu allais chercher là  -bas... guère plus quÕšune illusion... de toute faà §on, rentré, aurais fait quoi ?... dans deux jours seulement la reprise des cours... et puis inutile de te raconter des histoires... pas bien difficile de tÕšimaginer tourner en rond dans ton appart՚… à  te dire quÕšil faudrait bosser sans en trouver le courage… te décider à  corriger ces deux paquets de copies qui tÕšattendent… et au bout du compte passer tes journées enfermé à  écouter des disques… pas plus mal dÕšaller à  Saint-Brévin !... de lÕšindex et du majeur reconnais la clé de la baraque... métal froid au fond de ta poche... longue et ronde et troue doublures... tu lÕšavais toujours gardée accrochée à  ton trousseau... y retournais pourtant peu... quelques jours aux vacances de printemps… parfois à  la Toussaint... jamais l՚été !… réservés à  tes deux frangins juillet aoà  »t… chacun leur créneau rituel de trois semaines... parce quÕšils travaillaient, eux, comme ils disaient… pas en vacances tous les quatre matins !... sans regret… toute cette viande à  griller sur la plage... gamin, oui… gamin, c՚était différent…
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