constater, rentrant du boulot à vélo à midi, la crevaison du pneu arrière, se souvenir des bouts de verre sur la piste cyclable, éclats des bouteilles brisées là le samedi soir ou un autre jour, le long de la ligne du tram, derrière le supermarché de centre-ville, à proximité du lycée, éclats qui brillent au soleil, s’être ingénié à les éviter, n’y être pas parvenu, (...) (Lire la suite
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se réjouir de l’embellie, l’avoir parfois attendue — pas pour rien que découvert le mot à la lecture de Julien Gracq, à son étude — toujours chez lui accompagné d’italiques, comme lumière rasante de Loire —, découvert non pas le mot, mais avoir alors compris, ou plutôt approché, les enjeux, ou l’impact, l’écho qu’en soi trouvait l’embellie —, sans doute l’embellie (...) (Lire la suite
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évoquer avec les enfants les jeux du matin, quand, eux encore petits, venaient se glisser dans le lit — c’est un soir de coucher tôt, d’après grippe et de paresse pour lire —, faire l’inventaire des personnages, au nombre desquels un ogre, son fils, une taupe, un chasseur maniaque du déguisement, se souvenir des douches de ketchup et mayonnaise avant la (...) (Lire la suite
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images qui resurgissent, c’est parfois au détour d’une lecture, parfois au travail, en train de faire émerger le sens d’un texte, ce qui le sous-tend, le porte, avoir besoin de trouver un exemple, et c’est en soi qu’on puise, mémoire des textes ou de ses propres jours on ne sait pas toujours, c’est dans le flux de la parole, dans la présence au groupe, à (...) (Lire la suite
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être accompagné dans ses journées par un piano, tout proche du bureau où travailler, suivre le lent apprentissage d’un morceau, main droite, main gauche, mains ensemble, interprétation, inconsciemment mémoriser quelques phrasés, mais aussi s’imprégner, porter ce qu’il serait possible d’appeler l’atmosphère de l՚œuvre à l’étude, et constater aussi le passage du (...) (Lire la suite
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