bienvenue dans l’atelier
à propos d’une Citroën GS sur un plateau
Je me souviens de mes jambes qui pendaient à l’arrière de la deux-chevaux du grand-oncle. L’après-midi, au retour, dans la GS de mes parents, de la sueur qui coulait à l’arrière des genoux. Je ne portais ni short ni bermuda : j’étais en culotte courte. Màªme les mots se soumettent au temps. Nous étions partis tà´t pour profiter de la fraîcheur du matin. J’avais dix[...]
promenade en bord de mer
J՚en aurai mis du temps à comprendre. Comment j՚aurais pu me douter la première fois ? La faà§on dont elle était apparue, toute droite sur son vélo. Traversant l՚allée centrale du parc, toute souple sur les pédales. Belle dans sa robe blanche. Toute souple et belle. Seules réflexions que je m՚étais faites alors. Jeune beauté matinale, toute vive et preste dans la[...]
Un étrange àªtre humain (ou plusieurs) vivant dans une vieille maison en ruine loin des quartiers populaires (soit dans le vieux Nord-Est ou un pays lointain et exotique). On le soupà§onne (en se basant sur sa silhouette et ses habits) de n՚àªtre pas complètement humain.
H. P. Lovecraft, The Commonplace Book, note 212.
J՚aurais du mal à dater. à‡a s՚est fait progressivement. Sans que je m՚en rende compte, ce serait exagérer. Sans que je réagisse conviendrait mieux. Un glissement. Je n՚ai màªme pas cherché à donner des justifications. Personne m՚a fait de remarques, de toute faà§on. J՚ai pas eu à me défendre. Personne pour me demander pourquoi. Pourtant à§a se voyait grave. Je me[...]
apercevoir une Renault 5 dans un parking, c’est irruption du passé — pour qui n’a pas le goût de la collection, demeure surpris devant tout rassemblement d’objets d’avant, imaginer une faille fantastique par laquelle la voiture se serait acheminée jusqu’ici, d’autant plus qu’impeccable — le collectionneur est un méticuleux maniaque —, comme neuve, alors qu’associée[...]
Enfin je me résolus à escalader cette tour, et tant pis pour la chute ; tant il était préférable de voir le ciel et périr, que de vivre dans ces jours sans vue.
Lovecraft, L’à‰tranger
Au début, il avait été difficile de l’admettre. On avait beau voir le double pont, se dire que ceux d’en dessous avaient le choix pour le passage d’une rive à l’autre, tandis que soi, astreint à ne connaître qu’une voie...
François Bon propose un atelier d’été, vers le fantastique, visant la réalisation d’un livre collectif. Proposition 1, travailler sur ses peurs, en un seul paragraphe formant bloc. Façon pour moi de creuser et développer les deux principales séries en chantier aujourd’hui sur le site, Lovecraft Generator d’une part, pour le surgissement d’images, de lieux, de[...]