bienvenue dans l’atelier
le projet
à ‰crire des fictions courtes à  partir d’une sélection au sein des 222 notes rédigées par Lovecraft dans The Commonplace Book.
sommaire
Cauchemar à  structure récurrente (note 5) à € mains nues (note 7) Mortelle randonnée (note 16) Hors de (note 17) Un passant (note 37) Only you (note 56) L’homme sans foule (note[...]
Châteauroux, 18 Rue Diderot
On ne peut pas tout raconter. Ou du moins pas tout de suite. Il faut parfois du temps. à ‡’aura été le cas pour ce souvenir. Présent à  l’esprit dès mes premières tentatives d’écriture, mais toujours repoussé. J’avais quinze ans, l’été avant d’entrer au lycée. Je passais les deux mois à  bosser chez mon[...]
Je n’aurais jamais cru ça possible : que le taxi dans lequel vous êtes monté subisse une crevaison. Ni ce qui a suivi d’ailleurs. J’ai préféré rentrer à  pieds malgré la proposition du chauffeur d’appeler un de ses collègues. Marcher me ferait du bien après toutes ces heures de train. Et puis je n’étais pas[...]
On ne peut pas parler de pressentiment. Comme une impression survenue dans le demi-sommeil, paressant, s’accordant encore un peu de temps. Peut-à ªtre était-ce dà  » à  la qualité du silence. La circulation, en principe, avait démarré à  cette heure-là  . Fluide, certes, mais aussi les bruits métalliques des camions de livraison. Le[...]
promenade en bord de mer
J՚en aurai mis du temps à  comprendre. Comment j՚aurais pu me douter la première fois ? La faà §on dont elle était apparue, toute droite sur son vélo. Traversant l՚allée centrale du parc, toute souple sur les pédales. Belle dans sa robe blanche. Toute souple et belle. Seules réflexions que je m՚étais faites alors. Jeune beauté matinale,[...]
ce coup-ci j’ai pas eu à aller chercher bien loin, il y a une maison abandonéne près de chez moi, dans le lotissement, je l’aperçois là , depuis la fenêtre de mon bureau, il y a tout un tas de végétation qui pousse, du lierre, des herbes folles, les volets sont cassés, on n’y voit jamais personne, la seule chose qui change[...]
Son visage me disait quelque chose. Moi qui suis si peu physionomiste. Une impression d’ensemble. Et son regard peut-à ªtre. Comme si lui aussi m’avait reconnu.
Au début, il avait été difficile de l’admettre. On avait beau voir le double pont, se dire que ceux d’en dessous avaient le choix pour le passage d’une rive à  l’autre, tandis que soi, astreint à  ne connaître qu’une voie...