bienvenue dans l’atelier
sur quoi prendre appui
Quand s’ébranla le barrage de l’homme, aspiré par la faille géante de l’abandon du divin, des mots dans le lointain, des mots qui ne voulaient pas se perdre, tentèrent de résister à  l’exorbitante poussée. Là  se décida la dynastie de leur sens. J’ai couru jusqu’à  l’issue de cette nuit diluvienne. (...) (Lire la suite )
Le sédiment pédagogique, le pli de l՚enseignement et de la recherche universitaire marquent fortement notre approche de l՚art. Avant mà ªme que nous l՚aimions, on a voulu nous l՚expliquer. Ce qui occupe l՚enseignant dans une œuvre d՚art, pour des raisons professionnelles d՚ailleurs valables, ce n՚est pas la libre imprégnation qui permet (...) (Lire la suite )
Je suppose quÕšil sÕšagit de sauver quelques jeunes hommes du suicide et quelques autres de lÕšentrée aux flics ou aux pompiers. Je pense à  ceux qui se suicident par dégoà  »t, parce quÕšils trouvent que « les autres  » ont trop peu de part en eux-mà ªmes. On peut leur dire : donnez tout au moins la parole à  la minorité de vous-mà ªmes. (...) (Lire la suite )
Je ne peux m’expliquer rien au monde que d’une seule faà §on : par le désespoir. Dans ce monde que je ne comprends pas, dont je ne peux rien admettre, où je ne peux rien désirer (nous sommes trop loin de compte), je suis obligé par surcroît à  une certaine tenue, à  peu près n’importe laquelle, mais une tenue. Mais alors si je (...) (Lire la suite )
La main croisée sur le rideau, tel le fantà ´me de l՚Opéra derrière le masque, j՚attends le retour de Billie et je me revois, tel que j՚étais jadis, debout comme maintenant près de la fenà ªtre, l՚œil tourné vers les rues noires, et je me dis qu՚elle a été bien triste la suite de mon enfance, ce qui, d՚après d՚autres, était censé à (...) (Lire la suite )
Ville au bout de la route et route prolongeant le ville : ne choisis donc pas l’une ou l’autre, mais l’une et l’autre bien alternées. Montagne encerclant ton regard le rabat et le contient que la plaine ronde libère. Aime à  sauter roches et marches ; mais caresse les dalles où le pied pose bien à  plat. Repose-toi du (...) (Lire la suite )
Il était déjà  démonté et, le visage soudain pourpre, il s’écria : Je veux à ªtre franc jusqu’au bout. C’est pour cela que je suis venu. Je n’ai pas tué. Je sais qui a commis le crime, mais je ne puis le dire. Comprenez-vous la situation ? D’homme à  homme, je voulais... Ne nous embrouillons pas, monsieur Hire. (...) (Lire la suite )
La caractéristique de l’à ¢ge ridicule que je traversais — à ¢ge nullement ingrat, très fécond — est qu’on n’y consulte pas l’intelligence et que les moindres attributs des à ªtres semblent faire partie indivisible de leur personnalité. Tout entouré de monstres et de dieux, on ne connaît guère le calme. Il (...) (Lire la suite )
Ce monde que le soleil et le vent projetaient dans la chambre, trop vif, trop remué, trop violent, l’oppressait : sa présence était presque indiscrète — de nouveau une impatience, une hà ¢te pure et sans contenu qu’il connaissait trop le prenait à  la gorge. Comme si, sans qu’il eà  »t rien à  y faire, quelque chose (...) (Lire la suite )
Enfin la catastrophe arrive, la forà ªt de Birnam se met en marche ; Macbeth a tout enfreint, tout franchi, tout violé, tout brisé, et cette outrance finit par gagner la nature elle-mà ªme ; la nature perd patience, la nature entre en action contre Macbeth ; la nature devient à ¢me contre l՚homme qui est devenu force. V. Hugo, William (...) (Lire la suite )
page précédente | page suivante