bienvenue dans l’atelier
c’est se dire qu’une salle des profs, avec ses fauteuils laids, ses tables basses encombrées de revues syndicales ou de programmes de théà ¢tre qui datent — cette faà §on qu’ont ces paperasses de désancrer du présent, de rendre le lieu encore plus incertain — sa machine à  café, son distributeur à  canettes, barres[...]
Les écrivains que nous admirons ne peuvent pas nous servir de guides, puisque nous possédons en nous, comme l’aiguille aimantée ou le pigeon voyageur, le sens de notre orientation. Mais tandis que guidés par cet instinct intérieur nous volons de l’avant et suivons notre voie, par moments, quand nous jetons les yeux de droite et de[...]
Quand nous avons dépassé un certain à ¢ge, l’à ¢me de l’enfant que nous fà  »mes et l’à ¢me des morts dont nous sommes sortis viennent nous jeter à  poignées leurs richesses et leurs mauvais sorts, demandant à  coopérer aux nouveaux sentiments que nous éprouvons et dans lesquels, effaà §ant leur ancienne effigie, nous les[...]
Illiers-Combray, 2 Rue Saint-Pierre
Ce qui avait commencé pour elle — plus tà ´t seulement que cela n’arrive d’habitude — c’est ce grand renoncement de la vieillesse qui se prépare à  la mort, s’enveloppe dans sa chrysalide, et qu’on peut observer, à  la fin des vies qui se prolongent tard, mà ªme entre les anciens amants qui se sont le plus[...]
Illiers-Combray, 3 Rue du Docteur Proust
Illiers-Combray, Rue de Beauce
Illiers-Combray, 5 Rue Léon Ferré
Après avoir entrevu ainsi une oasis imaginaire de tendresse, il se retrouvait piétinant dans le désert réel du silence sans fin.
Marcel Proust, Le Cà ´té de Guermantes
au comptoir tout à l’heure, à Illiers-Combray, le gars devant son Perrier orgeat, tu sais qu’il est là pour longtemps, il boit pas dans son verre, ou très peu à chaque fois, il a le regard devant lui, il y a rien devant lui, il y a des bouteilles, il y a un miroir aussi, comme chez Simenon, un miroir où se regarder entre les bouteilles, il[...]
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