Le désordre disais-tu des intrigues derrière les murs de la ville habitée, le désordre parce qu՚à  toi inconnues, mais aussi parce que cris et pleurs souvent, derrière les murs et au-dessus des plafonds, derrière les murs et sous les planchers, comme au-dessus de ta tà ªte cette femme qui chiale au téléphone, et tout ce quÕšelle dit quelle importance, sans doute elle le dit et le redit en boucle, ce quÕšelle veut cÕšest qu՚à  lÕšautre bout du fil on le réentende, elle ne veut pas chialer toute seule, dès quÕšelle raccroche elle sÕšarrà ªte, mais de lÕšautre cà ´té de la rue le mà ªme désordre, et les murs cette fois doublés du vide de la rue, comme une fenà ªtre double pour nos hivers, et cette femme qui sort sur son balcon et frénétique, fouille dans son sac à  main en sort une pomme, la pose sur le rebord de la fenà ªtre et rentre, puis revient et reprend la pomme, comme un jeu de sa folie des deux cà ´tés du mur, palper comme une pomme le mur puis rentrer, claquer la porte et au-dedans de sa tà ªte elle continue, ou bien encore dÕšautres intrigues et dÕšautres murs, verrouiller sa porte puis vérifier trois fois, le désordre disais-tu derrière les murs de la ville habitée, et dans la nuit parfois un hurlement de mort, personne ne meurt ici les intrigues sont petites, mais un cri de perte derrière le mur encore, cÕšest un homme soà  »l qui passe dans la rue, et son cri poussé dans le vide traverse, le désordre disais-tu derrière les murs de la ville habitée, et c՚était manière je sais de repousser le désordre hors toi, comme si toi-mà ªme n՚étais pour dÕšautres le désordre des intrigues de derrière les murs.
Mahigan Lepage
Mon texte sur Le dernier des Mahigan
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