C’est, éditions publie.net.
Au départ, la lecture du C’était de Joachim Séné sur son expérience professionnelle passée, et l’adaptation de la contrainte d’écriture : noter, au présent, une série d’observations, de réflexions désordonnées, d’images sur le métier d’enseignant, le quotidien dans un lycée. Ces notations ont été consignées ici, sur le site, selon une fréquence irrégulière, sur une période de presque deux années scolaires.
Un grand merci à  Roxane Lecomte pour l’accompagnement dans le travail de révision du texte, et pour la couverture.
les premières lignes :
c՚est attacher le vélo au grillage du parking, regarder les arbres du parc à  cà ´té, traverser le parking exposé au nord, à  l՚ombre quasi tout le temps, ses graviers sombres,
c՚est franchir une série de portes, croiser le flot des élèves, remonter à  contre courant,
c՚est traverser la cour, y croiser des plantes chétives dans des bacs,
c՚est monter des escaliers sans un brin de lumière naturelle,
c՚est renoncer à  la lumière du jour, travailler sous celle des néons, et la fatigue des yeux le soir,
c՚est ne pas prendre ses lunettes parce que le tournis quand lever la tà ªte regarder plus loin que la page,
c՚est la machine à  café et se rappeler qu՚à  en boire trop on se prépare des nuits à  trous,
cÕšest, de la part des collègues, les « je peux te voir deux minutes ?  »,
c՚est devoir se souvenir de prénoms, et le mal qu՚on a à  force, à  mémoriser tous ces visages, associer à  chacun une série de syllabes,
c՚est résister à  l՚envie de réduire les élèves à  des séries, des types,
c՚est, entre deux heures de cours, trouver une salle isolée, un poste connecté au web, et écrire un peu, avoir le sentiment de sauver la journée, de ne plus se réduire à  la nécessité du travail,
c՚est en sourire, et encore une fois constater que pour soi, ce qui s՚est inscrit à  l՚à ¢ge qu՚ils ont en face, à  l՚à ¢ge où pas sérieux, aura été tellement décisif
on en cause sur le web
12/10/14
C’est chroniqué sur le site d’informations Hexagones par @tulisquoi
Reprenant la contrainte formelle du C՚était de Joachim Séné, chaque paragraphe commence par la mà ªme formule, cÕšest. De lÕšarrivée au lycée où « cÕšest attacher le vélo au grillage du parking, regarder les arbres du parc à  cà ´té, traverser le parking exposé au nord, à  lÕšombre quasi tout le temps, ses graviers sombres  », il passe par les problèmes triviaux des prénoms à  retenir (« cÕšest devoir se souvenir de prénoms, et le mal quÕšon a à  force, à  mémoriser tous ces visages, associer à  chacun une série de syllabes  ») ou ceux absurdes dÕšun établissement qui semble en panne quand « cÕšest recevoir deux fois la mà ªme info, format A4 dans le casier de la salle des profs et en pièce jointe dans la boîte mèl  ».
Mais au-delà  de ces aperà §us qui font parfois sourire, il y a aussi ce malaise face à  cette institution qui ne semble plus remplir son rà ´le et ces élèves quÕšil ne semble plus vraiment comprendre. Il y a ce grand écart à  faire entre les programmes imposés et les réalités de la classe. Entre les élèves où « cÕšest un tiers dÕšune classe qui déclare nÕšavoir jamais lu un roman en entier, et se demander ce que signifie quÕšils soient capables de le dire, sans mà ªme souci de provocation ou de forfanterie  » et les textes, les classiques encore et toujours, où « cÕšest envie de sortir les griffes quand devoir subir les mais-quand-liront-ils-les-clà ¢à ¢à ¢à ¢ssiques-sissenètolycée ?  ». Ou aussi le grand écart entre ce qui doit se faire ou pas : « cÕšest cette croyance quÕšaffichent certains, que le numérique doit demeurer à  la porte des salles de classe, quand cÕšest via internet que tu fais lÕšappel et remplis ton cahier de textes  »...
Et puis cÕšest aussi une langue particulière, belle, pour dire « cÕšest la conviction que cÕšest aussi un vice du temps ce tant/trop dÕšimportance donné au travail, quÕšil est dangereux de limiter sa vie à  lÕšactivité professionnelle, de nÕšavoir que celle-ci pour forger son identité  ». Et cÕšest se dire que finalement, sÕšil existe encore des profs comme à §a, de ceux qui pensent que « cÕšest se dire que défendre lÕšhéritage humaniste passe par dÕšautres voies que celles imposées par les programmes et lÕšexamen du bac  », alors tout nÕšest pas encore si noir pour lÕšenseignement.
06/10/14
C’est, évoqué sur le site Le Café pédagogique sous le titre : C’est la vie d’un prof de franà §ais
Ces instantanés dÕšune vie de prof rendent compte avec justesse des sentiments mà ªlés de celui qui tente chaque jour de surmonter un écartèlement : entre la culture et la réalité, entre les textes et les élèves, entre le temps des livres et celui des écrans. « CÕšest se dire que défendre lÕšhéritage humaniste passe par dÕšautres voies que celles imposées par les programmes et lÕšexamen du bac.  »
on en twitte
C'EST le bouquin téléchargé dans mon IPAD pour les « heures de trou... @brosseau @publienet
http://t.co/XY1rCCbcLI
— Anh Mat (@Anh_Mat) 6 Octobre 2014
C'est... tà ¢cher de faire un peu de place à  la littérature @brosseau @publienet pic.twitter.com/cavzkhur7m
— Anh Mat (@Anh_Mat) 2 Octobre 2014
#extrait #lecture C'est de @brosseau chez @publienet pic.twitter.com/egGIifG7X8
— Tulisquoi (@tulisquoi) 29 Septembre 2014
#extrait #lecture C'est de @brosseau chez @publienet pic.twitter.com/shbsNweer1
— Tulisquoi (@tulisquoi) 29 Septembre 2014
littérature et enseignement http://t.co/B7bWJsJZIu via @wordpressdotcom @brosseau @publienet
— brigitte celerier (@brigetoun) 26 Septembre 2014
C'est @brosseau via @brigetoun c'est ne plus supporter la doxa scolaire sur les textes http://t.co/EUHSj55EIe
— christine zottele (@czottele) 27 Septembre 2014
cÕšest la lutte incessante du confort des paroles et de lÕšinconfort du questionnement
http://t.co/zX6eqJ5EYo
par @brosseau via @brigetoun
— merloni giovanni (@GiovanniMerloni) 27 Septembre 2014
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