9 juillet 2011
partir ; hier journée de train, arriver à  la gare d’Angers, sortir de la ville ; ce n’est pas partir
longer la Loire, à  droite les murs de l’hà ´pital psychiatrique ; chà ¢teau, parc, lauriers-roses, de vieux arbres ; en avoir croisé quelques pensionnaires hier après-midi, boulangerie ; ces corps qui se voà  »tent, regard au sol, regard au dedans, l’éducateur qui annonce que c’est là  , là  qu’il faut tourner, obliquer ce corps, ouvrir la porte, acheter des pà ¢tisseries ; quelles douleurs capables de marquer les visages
syllabes qui accompagnent l’enfance ; Saintes-Gemmes, où l’on enferme les fous ; le lundi midi que les entendre ces syllabes ; collègue de mon père : son frère interné là  ; alors une fois par mois quand une visite, les nouvelles, que à §a ne va pas mieux, qu’il n’en sortira pas ; pas de mots pour à §a ; juste dire que "c’est pas rien" ; mà ªme pas que c’est terrible ; "c’est pas rien", comme si à §a suffisait ; pour exprimer quoi, sinon qu’on voudrait que à §a n’existe pas
après la première sieste dans l’herbe, le vent aux chevilles, au bras, au visage, alors se dire que oui, parti
partir, les vélos, sacoches, remorques ; emmener peu c’est déjà  rompre (moins rompre avec un quotidien qu’avec le poids du conformisme ambiant ; images de front populaire qu’on a en tà ªte, vélo avec sa remorque et le bardas qui suit)
vent d’ouest ; c’est vers l’océan qu’on va ; d’une approche lente ; peu d’eau hier dans le bras de la Loire près du camping ; derniers chemins tracés par l’eau,d’un brun plus foncé ; chemins s’arrà ªtent ; silhouettes des arbres morts ; savoir l’eau derrière la butte de terre, là  que le fleuve en coulée principale
coteaux ; la ville au loin, Angers, clochers, immeubles ; en sortir hier, rocades, échangeurs béton, terrain militaire, station d’épuration, SPA, aboiements continus des chiens ; en haut d’une cà ´te se dire que sorti, fermes en ruines qu’on retape, premières pierres blanches et les fleurs qui gagnent au pied des murs
fleuve, coulée vers ; ne pas traverser la vieille terre, celle d’où on vient ; pas loin, dizaines de kilomètres seulement, mais s’en tenir à  l’écart ; pays des haies, pays de pà ¢tures sans perspectives, pays de l’enfance (géographies intimes, et qu’on promène avec soi)
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