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rolling world diary #1

parce qu’on voit ça en bas des écrans muets dans les bars
mais que ça file, ne veut jamais s’arrêter, on a l’impression que ça tourne en boucle, c’est pourtant impossible que le présent se répète, que demain soit déjà là , on dit en boucle parce que c’est plus simple, et moins désespérant, parfois pour se redonner le moral, on dit qu’on a trouvé une pépite, une[...]

rolling world diary #4

d’un monde qu’on dit en transition
dont on se demande s’il ne court pas à sa perte, droit dans le mur, et l’antienne — qui se voulait argument — du demi siècle de paix en Europe prêt à voler en éclats, rêves d’avenir d’un monde vieillissant — s’imaginer grabataire et reclus, en compagnie d’un robot à la voix synthétique — science dont on accède au moins au vertige,[...]

rolling world diary #2

constater que des initiales suffisent pour entrer en fiction
du moins mettre le pied dans la porte, il faudrait poursuivre, il faudrait persévérer, ne pas se laisser aller à la fascination du flux, quel miroir tu peux promener dans cette diffraction permanente, et où aller quand trop de chemins se croisent, c’est une saoulerie, et tu comprends que pas même[...]

rolling world diary #3

la rumeur du monde te file entre les doigts
la recopier n’est qu’un premier pas, tu te crois parfois assis sur la berge du fleuve, Otis Redding l’a chanté, à regarder passer les flux, — mais si on pouvait se baigner dans ce fleuve-là —, l’illusion d’être à côté, spectateur, savoir qu’on finit toujours par être rejoint, emporté, c’est une peur, tu en as lu des récits[...]

c’est une horrible histoire

C’est une horrible histoire pour cause d’impayés pour un dossier manquant un simple dossier qui a coà »té la vie une bougie mal éteinte c’est terrible connu des services sociaux à l’origine du drame selon les premiers éléments de l’enquàªte ce monsieur était si gentil ne payait plus ses loyers ni ses factures d’électricité depuis des mois venait de se voir couper[...]

rolling world diary #5

ça continue, faut bien, pourquoi on sait pas trop
ou plutôt si, on sait, mais goût d’amer à mettre dessus les mots, ça continue, le ventre de la terre qui grouille, les pauvres qu’elle avale la Terre, qu’elle broie, qu’elle digère, ça continue, ce qu’on savait déjà , et qu’on trouvait insupportable, qu’on croyait ne pas pouvoir durer, mais si, et devoir bien admettre[...]