Vases communicants aujourd’hui avec Josée Marcotte qu’on peut lire sur L’Imachination. On peut notamment y suivre les tribulations maniacofictives de Marge qui ont déjà fait l’objet d’un ouvrage numérique chez publie.net. Ce vase constitue la poursuite de l’échange entamé en novembre sur le thème de la langue.
Mots
Penser aux mots. Penser aux petits et aux gros. Penser aux longs et aux courts. Penser au féminin et au masculin. Penser aux mots de l՚oreille gauche et aux mots de l՚oreille droite. Penser (...)
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mots
Articles
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vases communicants / Josée Marcotte #2
6 janvier 2012, par M.B. -
seuil
5 février 2013, par M.B.Quand s’ébranla le barrage de l’homme, aspiré par la faille géante de l’abandon du divin, des mots dans le lointain, des mots qui ne voulaient pas se perdre, tentèrent de résister à l’exorbitante poussée. Là se décida la dynastie de leur sens.
J’ai couru jusqu’à l’issue de cette nuit diluvienne. Planté dans le flageolant petit jour, ma ceinture pleine de saisons, je vous attends, à´ mes amis qui allez venir. Déjà je vous devine derrière la noirceur de l’horizon. Mon à¢tre ne trait pas de vœux pour vos maisons. (...) -
coltineur
12 avril 2012, par M.B.coltineur, tu disais à§a en souriant, toujours, parce que s՚apitoyer sur soi, pas à§a qui change grand chose, mais coltineur en attendant, du matin au soir et jusque la nuit des fois, quand te souvenir de tes ràªves, ce qu՚ils charriaient ceux-là qu՚il faut porter ensuite, porter au long du jour
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des jours où pas les mots
27 janvier 2012, par M.B.il y a des jours où pas les mots, à quoi à§a tient, ou bien là où à§a rompt, ou ronge ou cogne, c’est de la nuit, c’est au ràªve, un pli du ràªve, un je ne sais quoi, c’est tà´t l՚œil qui veut rien, ni mot ni ciel, tu sens que tout en trop et rien qui vaille, c’est tout en vrac et vie qui grince, quand eux les mots leur don du monde, pas pour toi, pas là : c’est jour sans et puis bast !
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jardin secret
27 mars 2015, par M.B.printemps à n’en pas douter :
les lèche-pivoines sont fleuries, les iris-de-nuit ne tarderont plus, de même les « murmures lactés » — il doit bien exister un nom plus scientifique, mais qu’importe —, en bourgeons les peines-du-jour, idem les « folles amandes », les croche-menus, et le sainfoin des morts, sans oublier les premières grappes du vol-au-Blandine -
sous les pavés de la place
21 février 2014, par M.B.Du choix des mots. Entendre et lire place Maïdan, autrement dit place de la place, et rarement place de l’indépendance — c’est du sens qu’on gomme, qu’on atténue, c’est diluer par approximations lexicales. Pourtant, à lire les noms successifs de la place, on comprend que les noms portent autant qu’ils sont portés : 1876, place du Parlement 1919, place soviétique 1935, place Kalinine (premier président du Soviet suprême) 1977, place de la Révolution d’Octobre (pour cause d’anniversaire) 1991, place de (...)
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vases communicants / Josée Marcotte
4 novembre 2011, par M.B.Vases communicants aujourd’hui avec Josée Marcotte. Grand plaisir à suivre non seulement les tribulations maniacofictives de Marge qui ont déjà fait l’objet d’un ouvrage numérique chez publie.net, mais aussi ses Mémoires d’outre-songe, blog sur lequel elle m’accueille aujourd’hui. Après lecture d’un de ses textes intitulé "le signifiant" qu’est venue l’idée de proposer à Josée d’écrire chacun de notre cà´té de l’Atlantique sur la langue, ce qui en elle nous lie au passé et aux territoires qu’on porte. Et (...)
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tu ne cherchais pas tes mots
12 mai 2012, par M.B.non, tu ne cherchais pas tes mots, c՚était au silence qu՚allait toute ton attention, dans l՚entre-espace des mots convenus, des paroles qui s՚entassent, tassent, nivèlent et reviennent encore, et ce jusqu՚à complète disparition de ton propre visage, c՚était au silence, et tout ce qu՚il contenait de mots tus et de cris
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tu dis (20)
30 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Souvent je ferme les yeux, et puis j’attends : mais rien à faire, jamais d՚images, rien que des mots. »
tu dis : « Celui ou celle qui voudrait parler de ta vie, et c’est son gouffre que tu entends. »
tu dis : « Qu’ils les gardent leurs réponses : je n’ai rien demandé à personne, juste exigé de moi-màªme. »
tu dis : « Il faudrait deviner, à une intonation, quelque manière du corps, et s’enfuir avant les mots. »
tu dis : « Pas màªme demander le silence : seulement un peu de bienveillance. (...) -
c’est (3)
27 septembre 2012, par M.B.c’est sortir de réunion à la nuit tombée, remonter le parking, bruit de la ventilation, s’attarder à regarder la bouche d’aération sous les toits, se dire que c’est par là qu’ils sortent tous les mots qu’on prononce, à longueur de jour, longueur de cours, pour aller où tu n’en sais rien, tu ne sais jamais ce qu’il devienne tes mots, qui les mà¢che et qui les crache, qui les rumine et qui les enterre, qui les happe qui les évite, à moins qu’ils deviennent compost, va savoir, mais ce serait bien à§a, engrais (...)
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