bienvenue dans l’atelier
Démarré sous forme d’une prose continue, au fur et à mesure des corrections aboutir à une version très éclatée, semble nécessaire pour question de rythme et pour enchaînement d’images brèves tenant du flash et de l’esquisse. Retravaillé la fin, dernier mot laissé à Hendrix, I just can’t say...
Trouvé l’épigraphe : Il pensait Je suis libre maintenant. Je peux aller là[...]
Dans les dernières vidéos mises en ligne, ombres et jouer fort, les sons et les images, dans leur chaos volontaire, me semblent jouer un rôle de tenseurs. Le spectateur, déstabilisé faute de repères stables, soumis à l’imprévisible, se trouve placé dans un état favorisant la réception du texte improvisé oralement. Le texte se trouve ainsi mis en avant par le chaos[...]
Mais à quoi bon écrire si ce n’est pour désenfouir des choses, màªme une seule, irréductible à des explications de toutes sortes, psychologiques, sociologiques, une chose qui ne soit pas le résultat d’une idée préconà§ue ni d’une démonstration, mais du récit et qui puisse aider à comprendre — à supporter — ce qui arrive et qu’on fait.
Annie Ernaux, Mémoire de[...]
les nuées viennent du nord - un gars à la radio parle de Jérà´me Lindon et qu’ils se déconnectent d’Internet quand il écrit, évoque l’immédiateté et que sans garde fous, il n’ose pas dire garde fou, étrangement dit garde corps, qu’écrire en délai bref c’est comme écrire pour un journal - grogner dans la demi sieste que Balzac et d’autres ! - il ajoute que l’écriture est[...]
écrire du jouer à fort quoi d’autre comme sur les pochettes de disque trois mots à jouer fort écrire un livre avec au dos ces trois mots à jouer fort pourquoi sinon pourquoi si c’est pas à jouer fort ça vaut pas la peine c’est rien c’est que des mots si c’est pas à jouer fort ça va chercher loin ça va pas au dedans ça va pas au dedans pour agripper ça déglingue rien[...]
ont à offrir les images ; trois jours qu’elles ont été prises ; espace connu, vécu là une vingtaine d’années en bord de nationale, timbre-poste de quelques hectares qu’il s’agit de creuser désormais, tout au moins le prendre partiellement comme point de départ de l’écriture
ne pas publier aujourd’hui la centaine de photos prises en une heure de marche entre zone[...]
11 ‎juillet ‎2011
Montjean-Ancenis
ville sur coteau, l’église qui la domine ; son seul intéràªt : prendre la lumière soir et matin, pierre blanche ; ruines d’un chà¢teau, l’église qui vient prendre place ; un pays de crucifix
descendre depuis le haut de la butte, jardins entourés de murs, fruitiers, fleurs, pelouses, malheureusement les taches bleues des[...]
Sous la rubrique « choses qui perdent à àªtre peintes », à cà´té des fleurs de cerisier ou de kerrie, en l’an mil, à Kyà´to, dans le palais de l’impératrice, Sei Shà´nagon note : « Le visage des hommes ou des femmes dont on vante la beauté dans les romans sans qu’on les voie jamais. » Gustave Flaubert évoque dans une lettre à Charpentier la beauté fascinante des héros de[...]
Et si c’était à§a sur la page, choper les nuages qui passent, masses mouvantes, lumières qui alternent, un dire au gré du vent, flux au dessus d’antennes aveugles, paraboles immobiles.
J’aime bien rédiger dix pages par jour, ce qui équivaut à deux mille mots, soit cent quatre-vingt mille sur une période de trois mois ; cela correspond à une bonne longueur, donne un livre dans lequel le lecteur peut joyeusement s’aventurer, si l’histoire est bien conà§ue et ne perd pas de sa fraîcheur. Certains jours, ces dix pages me viennent avec facilité ; à[...]