bienvenue dans l’atelier
tu dis : « J’ai rêvé d’une machine qui dresserait la liste des mots que je n’emploie jamais. » tu dis : « Elle m’apprendrait quoi, cette liste ? » tu dis : « J’écrirais quoi avec ? » tu dis : « Avec ça, écrire des fictions qui t’embarquent dans le neuf ! » tu dis : « Des fictions où, à les relire, tu ne croises jamais[...]
tu dis : « On parlait de tonalité à l’école, pour les textes, jamais du mode. »
tu dis : « Sur une guitare, avec cinq notes, tu peux aller loin. »
tu dis : « Je sais même pas combien de mots me sont nécessaires. »
tu dis : « Les accords, c’était les yeux fermés que je les apprenais, pas moyen autrement. J’ai pas su pour écrire... »
tu[...]
s’être levé tôt avec l’intention d’écrire, avoir devant soi la matinée, s’installer au bureau, ouvrir les fichiers de chantiers en cours, relire, corriger quelques détails, ressentir une insatisfaction sans démêler si elle tient à ce qu’on a lu, à la perception qu’on en a eue, au jugement porté, ou à la fatigue[...]
Tenter d’àªtre précis sans réduire le discours. Ne pas se disperser ni se trahir bien sà »r, se faire comprendre mieux sans en passer par l’anecdote, cet ici et maintenant qui par moments se révèle simpliste, offre une image tronquée (comme on cite une marque pour ne pas décrire un objet) histoire d’en rester là , d’éviter le[...]
Vierzon, Promenade Victor Schoelcher
journal vidéo du 9 février 18
Le sixième numéro de la revue d ?ici là est consacré à la création :
L ?immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.
« L ?immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.
C ?est dans la mesure màªme où l ?on est arràªté dans une immobilité voyeuse que les choses sont mobiles. La pensée aussi n ?existe que par rapport à un arràªt[...]
Profondeurs latérales
Masses informes de foules passantes, villes entières qu ?on empile sur des immeubles de plus de quinze étages, ombres chinoises de corps inertes penchés sur des écrans et alignant les chiffres, yeux crevés sur le travail à faire, bouche fermée sur le travail fait, grands couloirs dont je devine d ?ici, cette rue où je passe le[...]
Je suis un lecteur trop critique pour oser relire mes propres livres. Le seul pourtant auquel, de temps en temps, je reviens sans màªme avoir besoin de le rouvrir, car je me souviens bien de certains passages, c’est le tout premier que j’aie écrit : Tropismes. Il me semble alors que je revois les premières fines craquelures dans le mur[...]
Puis tentez, comme si vous étiez le premier homme, de dire ce que vous voyez, ce que vous vivez, ce que vous aimez, et ce que vous perdez. N’écrivez pas de poèmes d’amour ; fuyez pour commencer les formes qui sont trop courantes, trop ordinaires : ce sont les plus difficiles, car il faut une grande force, parvenue à maturité, pour donner[...]