bienvenue dans l’atelier
Démarré sous forme d’une prose continue, au fur et à  mesure des corrections aboutir à  une version très éclatée, semble nécessaire pour question de rythme et pour enchaînement d’images brèves tenant du flash et de l’esquisse. Retravaillé la fin, dernier mot laissé à  Hendrix, I just can’t say...
Trouvé[...]
A Origny, et c’en est mà ªme étrange, pas l’ombre d’une barre ou d’un lotissement, rien que le plan en Y de deux grandes rues étirées où de petites maisons de briques s’appuient les unes contre les autres, le principal spectacle étant celui de la circulation automobile, à  commencer par celle des camions. Une sorte[...]
l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie
tu nÕšoses pas, convoquer l՚écran et taper ces quatre lettres, rien, tu dis quÕšil te faudrait plus de force — passe partout ce mot : plus de force, et pourquoi pas plus d՚évidement, plus dÕšabandon, et pourquoi pas le court circuit, ou plus de distance ou plus dÕšabsence
et c՚est chaque fois pareil, un mot se présente et à  peine un fil[...]
Li Chang-yin était né en Chine deux cents avant Sei Shà ´nagon. Il mourut vers 858 à  Tcheng-tcheou. Les livres de Li Chang-yin étaient des additions de listes-collections : « Choses qui font naître un sentiment de tristesse », « Choses qui ne s’accordent pas », « Choses de mauvais augure » ou « Choses illogiques ». (...) Le Yi-chan[...]
C’est rien, et tu le sais. Pas rien qui vaille, non. Mais guère plus que les jours. C’est rien, je te dis, rien. Comme l’auberge espagnole. Que chacun ensuite y amène ce qu’il veut. Ce qu’il peut. Pas plus. Une impulsion que tu donnes. Du dedans. Toujours là  que démarre le déroulé des mots. Ce qu’ils[...]
et pourtant t՚extraire du silence... et dresser rempart à  la cacophonie des morts... trop de voix qu՚il te faut porter... leur présence dans tes rà ªves... rarement leurs visages... mais ces phrases échangées... là  que peu à  peu se comblait le vide... et se creusait l՚absence... à  coups de non-dits qui prenaient corps dans la nuit... ton[...]
Ce qu’on appelle ridiculement le "travail de l’écrivain" est une oisiveté qui confine à  la misère. Il n’a pas de bout de couverture, de tricot, à  peine d’agitation manuelle. Ce travail n’apaise pas, il ne dirige pas la pensée hors de soi, il ne fournit pas de dérivation à  l’animation propre à  un corps. Il[...]
Zola parlait de curée ; aujourd’hui, c’est de dépeçage qu’il faudrait parler/écrire. Chez Zola, les loups sont autant financiers, politiques qu’alcooliques. Cette image qu’on donne des Rougon-Macquart à  l’école, dans les manuels, à  petits coups d’extraits bien limités : misère, alcoolisme, pauvreté,[...]
la fille au kebab l’autre nuit, après le concert, elle avait une chemise cartonnée avec elle, dessus tout un tas d’entrelacs celtiques, elle les avait faits au marker elle m’a expliqué, elle m’a dit qu’elle aimait la Bretagne, que des fois comme ça, elle partait en stop vers l’océan, à la fin, elle m’a dit[...]