bienvenue dans l’atelier
Tension de l’insomnie. Et le vide qui l’accompagne. Traversé d’images. Grelottant.
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Tous les soirs, le bruit de la grille qu’on referme. Se répéter que là n’est pas l’issue. Pas plus que de sortir de ce corps, ou ce qui en reste.
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J’ignore tout des matins. Comme du soir. Hors temps. Et c’est difficile. Non que ça fasse mal. J’ignore tout de la douleur. Comme de la joie ou du plaisir. Je ne puise même pas dans la fosse du passé. Me contente de ce qui affleure. Et incapable d’en conserver la moindre trace. Un présent qui n’en est pas un.
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Je me souviens de presque rien. Préférerais rien. Suis encore tenté de reconstruire.
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J’envisage toujours ma mort comme un possible. Multiplie les scénarios. Combien d’autres encore à venir ?
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Que quelqu’un me tienne dans ses bras. Me sorte d’ici. Les Malgaches le font bien avec leurs morts. Promenade offerte chaque année. Nouveau linceul, qu’ils n’aient pas froid. Quelle cérémonie pour nous autres ?
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Un si long temps passé à infuser. Et pourtant je sortirai d’ici pétri de silence.
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J’écoute le vent. Il s’engouffre entre les parois. Je le sais juste à sa façon de siffler, ne le sens pas. Me reviennent non des images précises, mais des sortes d’impressions d’ensemble : scène de western où le vent s’engouffre dans la rue principale — je ne la vois pas, seulement la couleur du sable, des planches qui forment les façades, ou les pierres grises de[...]
Ces vêtements dans lesquels je flotte. Ils ont cru bien faire. Ils n՚auraient pas supporté me laisser nu. Masque dérisoire de mon corps en travail.
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