bienvenue dans l’atelier
Piocher parmi ces noms qui reviennent. Dresser la liste de ceux qu’on aimerait visiter. Ces rêves où je côtoyais les morts. Mais d’ici, comment rejoindre ?
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Des noms me reviennent, mais sans visage. Ce n’est pas question d’oubli. La même chose avant. Rien qu’un contour perçu. Jamais pris soin pour chacun de le définir.
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Dresser la liste de ce que je perçois d’ici : pas sur le gravier, roues, moteurs au ralenti, conversations — peu, souvent comme étouffées, l’effet du béton —, miaulements, sirènes — sur le boulevard, si je n’ai pas perdu mon sens de l’orientation. Et ces bruissements. La nuit. Je me tiens à Â[...]
Dehors me manque. Y marcher. Imaginer l’au-delà  de ces cloisons capitonnées est sans doute plus facile que comprendre ce qui se joue ici. Et alors ?
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Apprendre à  sortir. J’y parviendrai peut-être un jour. D’abord se rassembler. Trouver le point unique vers lequel converger. Un. Et alors fort. Être patient.
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Lugubre. Le mot est revenu avec le vent. Je n’ai pas fini de défaire les liens qui unissent le bric-à -brac que je porte. Ne parviennent pas même à  lui donner un semblant d’unité. Peut-être ça les bruissements de ceux autour. Leurs chuchotements dans la nuit. Chaque soir ils recommencent le grand évidement. Jusqu’à  quand ?[...]
De l’eau glisse sur une des parois. Traversé du souvenir de ce qu’on racontait de ces tortures, goutte à  goutte sur un crâne. Ne plus craindre. C’est autrement, et ailleurs que me creuse. Sans encore ni jamais.
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Pas la première fois qu’elle vient. À elle hier que s’adressait mon voisin. Pas que lui qu’elle visite. Elle ne dit rien. S’assoit et attend. On dirait qu’elle écoute. Mais comprend quoi quand pas même de mots ?
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Je me souviens de ces blues où s’allonger équivaut à  renoncer, et à  soi et au monde.
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