bienvenue dans l’atelier
Reprise du texte écrit dans le cadre des vases communicants de février, avec Anh Math.
Sans cette foutue manie d’arriver partout en avance, rien de tout à §a n’aurait eu lieu. Une bonne demi-heure d’avance à  la gare des Aubrais. Je risquais pas de rater mon train. Tout avait bien commencé : j’avais trouvé une place de[...]
Du choix des mots. Entendre et lire place Maïdan, autrement dit place de la place, et rarement place de l’indépendance — c’est du sens qu’on gomme, qu’on atténue, c’est diluer par approximations lexicales. Pourtant, à  lire les noms successifs de la place, on comprend que les noms portent autant qu’ils sont[...]
apprendre à  ne rien garder, pas mà ªme un crà ¢neréapprendre le souffle légerd’un doigt, tracer un signe sur la vitre (c’est vapeur éphémère)demeurer capable d’effacerapprendre à  s’effacer (c’est forme réfléchie)
mà  j monologue 11
Place que ce qui est à  dire peut désormais tenir dans nos vies, de ce qui est à  venir ?
Ces fictions croisées le temps de la lecture d’une page, pas si sà »r qu’aussitôt lues, aussitôt abandonnées : ce soir, deux mille mots du mardi accomplis, demeure ce chien, berger d’Anatolie, protecteur des troupeaux qui combat ours et loups, de même se mesurer à  un lion, qui aurait été employé au combat, capable de sauter[...]
La ville était un roman. Mais elle ne l’avait pas lu. Elle en connaissait des extraits, comme la présence de l’océan à  une vingtaine de kilomètres, les guerres de religion et les deux marais à  proximité, la fà ªte foraine en septembre et l’usine de moteurs, la radio locale Hélène FM — mais sans avoir jamais lu[...]
vases communicants avec Anh Mat
Reconstituer l’itinéraire de cette femme croisée l’été dernier sur la place de Marennes, et de là  peut-à ªtre faire émerger une fiction possible. Si on prend en compte son air perdu de qui ne sort que rarement de chez elle, se trouve perdue dans l’espace public, et le fait, d’une part, qu’elle trimbalait avec elle[...]
Pas qui ne se passe rien sur la place de Marennes : deux terrasses, l’une d’un restaurant, l’une d’un bar-brasserie, du monde forcément le midi, pour l’apéro, casser la croà »te, un café avant de retourner au boulot, à  Marennes comme ailleurs un midi de juillet, dans ce carré que forment les maisons à  étage du[...]
tu dis : « J’ai rêvé d’une machine qui dresserait la liste des mots que je n’emploie jamais.  » tu dis : « Elle m’apprendrait quoi, cette liste ?  » tu dis : « J’écrirais quoi avec ?  » tu dis : « Avec ça, écrire des fictions qui t’embarquent dans le neuf !  » tu dis : « Des fictions où, à  les relire,[...]