Ce mois-ci, échange avec Nolwenn Euzen dont on peut suivre les écritures sur son site, la grande menuiserie. Point de départ proposé par Nolwenn : s’inspirer du site de l’autre. De son cà ´té, écrire à  partir de la série c’est, du mien, repartir d’un article où elle évoque un ancien carnet.
Mon texte chez Nolwenn.
Un grand merci à  Brigitte Célérier pour avoir dressé la liste des vases communicants de novembre.
C’est mettre le casque sur les oreilles, se laisser transporter. Sentir la coà ¯ncidence du mouvement et celui des musiques. Laisser gagner la fatigue. Détailler pavillons, jardins, entrepà ´ts, usines sans vraiment s’en souvenir. Faire résonner ses impressions, étendre, se détendre. Repasser du mardi au samedi.
C’est venir au comptoir parmi les habitués. Donner de l’attention, se savoir accueillie. C’est chaleureux sans effort. C’est la petite communauté qui se ressource avant de commencer la journée. Chacun sÕšinvente une autre vie et nourrit celle de Chu. Les femmes sont séduites, les hommes soutenus. C’est l’école du besoin.
C’est répondre aux demandes, renseigner, servir. Trouver son timbre de voix en phase avec l’autre. Installer le contact. Sortir des préjugés, des exigences. à Štre avec soi dans le besoin de l’autre.
C’est ne pas se sentir intégrée. Ne plus chercher dÕšexplications, agir, renforcer ses coutures. Prendre appui et racines, puiser dans ses ressources. Bouger, modeler. Trouver son seuil d’adaptabilité.
C’est prà ªter attention aux choses positives, aux sensations agréables, aux moments de bien à ªtre. Aux contacts chaleureux.
C’est rater, s’inquiéter, prendre conscience de sa vulnérabilité. Observer. S’observer. Accepter de rater. Faire des efforts sur soi. Combattre.
C’est à ªtre un modèle pour les autres. Se sentir important. à Štre sà  »r de soi. Soigner son image.
C’est croire en soi, exister dans ses différences.
C’est devoir à ªtre fort. S’imposer. Se dessiner sans courbe, sans erreur. Refuser. Chercher le respect dans la souplesse.
C’est penser que c’est possible. Réunir des forces. S’encourager. Regarder derrière soi le chemin parcouru.
C’est trouver l’écriture dans sa zone de confort. Obéir à  sa fabrique d’énergie. à ‰quilibrer. Soulager. Là ¢cher.
C’est un échafaudage devant la fenà ªtre, un matelas sur le palier. Cinq étages à  monter. Un loyer en augmentation. Faire abstraction, continuer.
C’est habiter le centre d’une capitale. Ne pas envier les riches, ne pas nier les pauvres. Ne pas faire partie des puissants, ni des artistes. Des salariés moyens sans grande revendication matérielle cÕšest pourtant un temps de crise.
C’est chercher avec ses moyens. Lire absolument et chercher à  nouveau, décloisonner. Choisir l’intégration sociale. Secouer un panier compliqué, écrire et s’intégrer, se libérer, ouvrir.
C’est vivre le présent, reprendre le passé, intérioriser. C’est comprendre, rejeter, transformer. Exprimer sa colère, bouger. C’est mesurer sa taille ses possibilités. Devenir son capitaine. S՚émouvoir, canaliser. Protéger, entrer en relation.
C’est bienveillant, rassurant. A l’écoute, en mouvement. C’est ce que l’écriture peut en dire. Ce que le corps réveille du mental élargi.
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