13 juillet 2011
canal de l’estuaire, l’eau domestiquée, tout un tas d’écluses ; prairies, vaches, fossés couverts de lentilles, routes bordées de peupliers sous le vent ; et bientà ´t à  l’horizon les cheminées de la reffinerie de Saint-Nazaire
la coulée vers la mer est aussi coulée vers l’industrie lourde
arrivée à  Paimboeuf, sur l’autre rive les usines qui s’enchaînent ; rien ici de balnéaire ; mais marin par les bateaux, les ateliers, les noms des bistrots
feux d’artifice en arrière plan de la raffinerie ; comment à §a vire au fantastique quand ces structures énormes au loin, toutes lumières, et la ligne du pont de Saint-Nazaire comme limite d’horizon
15 juillet 2011
Paimboeuf - Saint-Michel-Chef-Chef
pà ¢tures et roseaux dans les fossés ; fermes aux volets clos, granges pleines de foin : on habite ailleurs, on exploite plus de terres
s’acheminer vers le pont de Saint-Nazaire, apparaît, disparaît, réapparaît ; arrrivée à  Saint-Brévin l’Océan au pied du pont, au milieu des klaxons d’un mariage ; endimanchés, golf décapotable qui tourne en klaxonnant autour d’un rond point, marche difficile sur talons hauts et jupes qu’il faut protéger du vent ; sur le pont à §a bouchonne, accident
cité balnéaire, pins, villas début de siècle, noms ridicules accrochés fer forgé aux faà §ades ; le vent n’est plus de face, de cà ´té désormais
premier chemin creux, depuis ce matin ces maisons basses pour résister au vent, et partout les tuiles romaines ; volets bleus
bruine depuis cette nuit, attendre que à §a passe ; expression qui revient dans la nuit : à §a a pris avec la marée ; prendre une nuit de plus au camping, devoir prouver que déjà  payé les deux premières nuits
proche des ciels de l’enfance, morts qui visitent en rà ªve
pays de vent
ce matin, à  peine dix heures ; mobil home, type en peignoir mauve ouvert sur le torse, cigarette placée au-dessus de l’oreille, penser à  un boxeur ; auprès un vieux qui s’approche lent de la table en plastique blanc, main tendue vers une carafe de rouge se ressert un verre ; simili boxeur gueule, que le vieux assis dans sa chaise à  dire ce qu’il faut faire alors que lui ; une vieille, debout regard au loin, laisse dire
homme des plages qui avance détecteur de métaux à  la main
à  quand un détecteur qu’on appliquerait aux visages pour mise à  nu des pensées et des histoires
oublié pendant l’étape précédente : passage de la Loire par le bac, arrivée au Pellerin ; ne plus voir le fleuve par les berges ; ce que le pont nous vole d’imaginaire
18 juillet 2011
Saint-Michel-Chef-Chef - Les Moutiers-en-Retz
parcours vallonné, on descend puis on remonte
Pornic, ria ; mauvais temps, les touristes défilent dans la ville, tenue de marine obligatoire ; gars au teint mat (n’aime pas le cliché buriné !) qui fume cigare, pas tant autour à  marcher lent et seul, yeux plissés qui donnent l’impression que tout intérieur, quand peut-à ªtre seulement la fumée ; homme à  chemise blanche qui boit son café sur son balcon, maison bourgeoise 19° au dessus d’une agence immobilière, fenà ªtres hautes ; grimper raide et retrouver l’océan
haies pour se protéger du vent, quelques vignobles ; l’océan qu’on devine au ciel, au-delà  en contrebas ; maisons basses et toutes petites autour de La Bernerie
Les Moutiers, pà ªche au carrelet ; construction de bois qui s’avance au-dessus de l’eau ; remonter toutes les minutes à  peu près ; constater la plupart du temps que rien ; marée montante ; des gestes vieux ; découpe des lignes sur l’horizon
bonne surprise, Sfr arrose le coin, accès wi-fi sans besoin d’aller se réfugier près du snack du camping, ou mà ªme dans le bureau de l’accueil
Vendée à  trois kilomètres dit le panneau Vélocéan ; pays d’entre deux le pays de Retz
19 juillet 2011
Les Moutiers-en-Retz - Barre-de-Monts
pays de marais, pays plat ; moutons, vaches ; éoliennes ; réseaux de canaux, fossés ; carrelets pour quand la marée monte ; pas d’océan en vue, simple présence lointaine, pelleteuses qui réparent la digue, et puis la luminosité du ciel, et puis le vent
obligés d’emprunter départementales, pas de continuité du parcours entre Loire-Atlantique et Vendée, et difficile de s’y retrouver sans carte précise dans le labyrinthe des marais ; panneaux indicateurs où lieux-dits disposés en arborescence
arrivés au pays des dunes et des bois de pins
21 juillet 2011
Barre-de-Monts - Saint-Gilles-Croix-de-Vie
dunes, pins penchés par le vent, sable ; enchaînement de montées et de descentes ; vert et gris sous le ciel chargé
Saint-Jean-de-Monts s’annonce longtemps à  l’avance ; mecs en VTT serrés dans des cuissardes noires, qui roulent vite et tout en force ; cabanons alignés où l’on vend spécialités locales au bord des routes, aperà §us depuis les chemins, sensation de coulisse
cité balnéaire, entassement d’immeubles, promenade grise le long de la mer ; photographes qui alpaguent les touristes, discuter avec l’un, rasta blanc tatouage dans le cou ; besoin de se raconter, séjour en Thaà ¯lande et qu’une petite baraque là  -bas, et l’Argentine, un copain qui s’y est fixé, rencontré une femme, jamais descendu jusqu’à  Ushuaà ¯a ; pour lui, deux adjectifs semblent suffire : cool ou hard core
pluie, quasi plus un và ªtement sec ; s’arrà ªter à  Saint-Gilles, hà ´tel, lavomatic
ce matin, marché de Saint-Gilles, avec marchand de pommes, géant brun qui a perdu un Å“il, un ancien légionnaire détaché sur porte-avions, et un ancien de la marine marchande ; à  discuter autour d’un cubit de Groleau gris, verre unique qui tourne ; de combien de tours du monde chacun, et puis les femmes ; je bois pas, j’ingurgite ; descendre en parachute et l’arme automatique ; à §a surgit par flashes brefs, et puis l’alcool et les femmes ; coup de fil d’un qui rentre au port, homard et tourteau et que si on en veut ; mais fin de voyage n’est guère propice à  début d’errance
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