bienvenue dans l’atelier
Les gens ne savaient pas. Les gens ne comprennent jamais. Parce que s’ils comprenaient, il n’y aurait peut-àªtre pas de vie possible ?
Simenon, La vérité sur Bébé Donge
à€ droite, plus blanches que jamais, les vitres givrées des deux fenàªtres.
Dehors, du blanc figé partout, du blanc scintillant comme la lune, avec seulement les traits noirs des peupliers et quelque part, sous la glace, la tache rouge d’un béret d’enfant.
Simenon, La maison du[...]
(…) j՚ai été élevé dans le respect de ce qui existe, de ce qui est : respecter une chose, non parce qu՚elle est respectable, mais parce qu՚elle est. C՚est au nom de ce principe, en somme, que parlaient, eux aussi, ces messieurs du tribunal. Or ma maison était, ma famille était et, pour sauvegarder l՚une et l՚autre, je me suis astreint pendant des années à vivre[...]
comme des jouets de carton
Ceux qui voient des scènes du passé ou de l’avenir dans des boules de cristal doivent les voir de la sorte.
Je suis né dans un milieu de petites gens. Au fond, les petites gens, ce sont ceux avec lesquels on fait les à‰tats ; ce sont ceux qui croient à tous les tabous, à toutes les vérités auxquelles on veut les faire croire, qui suivent absolument toutes les règles de morale que l՚on a inventées pour en faire des citoyens dociles. (…) Ai-je trahi ce monde ? Non, parce[...]
Les plus terribles, ce sont les yeux morts et on rencontre de plus en plus de gens qui ont les yeux morts. Simenon, La neige était sale
ce que je veux faire ici c’est improviser des fictions, des fictions d’une coulée, à la manière dont Simenon se jette dans la fiction, dans l’à venir de la fiction comme dirait Gracq, d’une coulée, avec des gars et des filles, les uns sur la route, d’autres immobiles, dans des bars ou des restaurants, des arrêts de bus, des salles d’attente, en mouvement dans des[...]
au comptoir tout à l’heure, à Illiers-Combray, le gars devant son Perrier orgeat, tu sais qu’il est là pour longtemps, il boit pas dans son verre, ou très peu à chaque fois, il a le regard devant lui, il y a rien devant lui, il y a des bouteilles, il y a un miroir aussi, comme chez Simenon, un miroir où se regarder entre les bouteilles, il est là, il attend,[...]
Quand je frà´le les faà§ades, dans les rues, je tremble à la pensée de ce qui est tapi derrière... Simenon, Les sœurs Lacroix
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