Où le lecteur, dans un propos préliminaire, est averti de la nécessité d’avoir expérimenté un état dépressif pour pouvoir apprécier le récit qui va suivre :
Est-ce une chose si difficile que de s’initier à  cette vague et nerveuse tristesse qui, n’ayant point d’aliment, répand des teintes grises autour de nous, demi-maladie dont les molles souffrances plaisent parfois ? Si vous pensez par hasard aux personnes chères que vous avez perdues ; si vous à ªtes seul, s’il est nuit ou si le jour tombe, poursuivez la lecture de cette histoire ; autrement, vous jetteriez le livre, ici. (...) Ceci est une histoire vraie et pour laquelle vous pouvez dépenser les trésors de votre sensibilité, si vous en avez.
Où la narration commence par une succession de points de vue différents sur un personnage dont le lecteur ne connaît que le nom ; un exercice de variations. Et un récit qui prendra largement appui sur une lettre. Et se résout, comme dans une comédie, par l’arrivée d’un acte notarié.
Où Balzac se saisit de chacun par sa langue :
Les Positifs expliquent tout par des chiffres, par des rentes ou par les biens au soleil, un mot de leur lexique.
Où il s’agit de nouveau de rabouter vérité et apparences :
rien n’est terrible, surtout à  Paris, comme des soupà §ons sans fondement : il est impossible de les détruire. (...) Il y avait tout dans cette femme : les poà « tes pouvaient en faire à  la fois Jeanne d’Arc ou Agnès Sorel ; mais il s’y trouvait aussi la femme inconnue, l’à ¢me cachée sous cette enveloppe décevante, l’à ¢me d’Eve, les richesses du mal et les trésors du bien, la faute et la résignation, le crime et le dévouement
Où l’un des personnages principaux, Tourangeau, est nommé « le planteur de peupliers »
Où cette image sonore :
Et il gagna sa voiture de remise, dont les chevaux donnaient de temps en temps des coups de pied au pavé de la cour silencieuse.
Où Octave de Camps gagne sa vie en tant que « jeune professeur » (un fauché doté d’une belle à ¢me !)
Où la mécanique judiciaire paraît immorale :
Les avocats savent légitimer les prétentions les plus absurdes, et les lois ont des syllogismes complaisants aux erreurs de la conscience.
Où le jeune Octave de Camps habite rue de l’Observance, devenue rue Antoine Dubois, à  laquelle Street View ne donne pas accès, parce que piétonne et se terminant par des escaliers.
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