Où de nouveau il est question de mariage. Tout d’abord du père, noble et vendéen :
Malgré les séductions d’un riche parvenu révolutionnaire qui mettait cette alliance à  haut prix, il épousa une demoiselle de Kergaroà ¼et sans fortune, mais dont la famille est une des plus vieilles de Bretagne.
Tout va bien pour qui sait demeurer dans sa caste. Mais ce qui a été valable pour une génération ne l’est plus pour la suivante : les titres ne suffisent plus pour surnager, et l’argent manque pour se maintenir à  niveau social égal. Aussi oublie-t-on les principes qui ont guidé ses propres choix :
Des mariages si avantageux ne se rencontraient pas tous les jours pour des filles sans dot.
Où il est encore question de rabouter, et du danger de ne pas y parvenir. à ‰milie, la plus jeune des filles, ne sera pas en accord avec son époque, et en paiera le prix :
à ‰milie serait mariée de manière à  satisfaire l’orgueil qu’elle avait contribué malheureusement à  développer dans cette jeune à ¢me.
Tu vois, mon enfant, que la faiblesse de ta dot ne saurait à ªtre en harmonie avec tes idées de grandeur.
j’irai plutà ´t mourir au couvent de mademoiselle de Condé que de ne pas à ªtre la femme d’un pair de France
Où la rotonde du bal de Sceaux, lieu de mélange social révèlent à  à ‰milie que les apparences sont trompeuses :
Elle s’étonna de voir le plaisir habillé de percale ressembler si fort au plaisir và ªtu de satin, et la bourgeoise danser avec autant de grà ¢ce et quelquefois mieux que ne dansait la noblesse.
Où il est difficile de rabouter apparences et réalité. Du jeune homme admiré au bal de la rotonde, on sait d’abord que ce qu’en révèle sa carte de visite :
Aussità ´t que le comte fut rentré, il mit ses bésicles, tira secrètement la carte de sa poche et lut : Maximilien Longueville, rue du Sentier.
Tout peut, Ã Â partir de ce moment, s’organiser autour du nom, comme dans La Vendetta :
Clara Longueville et son frère, que les valets s’obstinaient à  décorer de la noble particule
Où l’on découvre l’expression « savonnette à  vilain »
Le nom du jeune homme ne suffit pas, encore faut-il connaître son identité sociale :
il plaisanta avec tant de grà ¢ce, qu’il ne laissa pas à  ces femmes si exercées dans l’art de deviner les sentiments, la possibilité de découvrir à  quelle sphère sociale il appartenait
Durant toute la saison, elle n’avait pu apercevoir en Maximilien, ni un seul geste, ni une seule parole qui indiquassent une origine ou des occupations communes ; bien mieux, sa manière de discuter décelait un homme occupé des hauts intérà ªts du pays.
Il a une érudition corsée relativement à  nos vignobles. Il calcule comme Barà ªme, dessine, danse et chante bien. (...) Si ce n’est pas un gentilhomme parfait, montrez-moi un homme qui vive aussi noblement que lui ? Fait-il quelque chose ? Compromet-il sa dignité à  aller dans des bureaux, à  se courber devant des parvenus que vous appelez directeurs-généraux ? Il marche droit. C’est un homme.
Où la carte de visite joue un effet de bombe à  retardement. Le père d՚à ‰milie y perà §oit une distorsion entre nom et adresse. La ville est un révélateur social :
Rue du Sentier, n° 5 (...). Messieurs Palma, Werbrust et compagnie, dont le principal commerce est celui des mousselines, calicots et toiles peintes, demeurent là  .
Où Balzac use du coup de théà ¢tre :
Quand les trois dames furent entrées dans la boutique, madame la baronne de Fontaine tira à ‰milie par la manche et lui montra Maximilien de Longueville assis dans le comptoir et occupé à  rendre avec une grà ¢ce mercantile la monnaie d’une pièce d’or à  une lingère avec laquelle il semblait en conférence.
Où passe Rastignac, rejeté d’une phrase parce que « devenu presque banquier ».
Où l’orgueilleuse se montre naà ¯ve, trop empà ªtrée d’apparences :
Mais la figure de monsieur votre frère ne me semble pas à ªtre celle d’un homme occupé d’argent.
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