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au fil des jours

partir

partir, trois semaines durant longer l’Atlantique, de Nantes à Royan, ça pourrait être ailleurs, ou pas, territoires d’où l’on sait que l’on vient, qui ne vous appartiennent pas, tenter d’appréhender, à moins que seulement se griser d’un jour ici et ailleurs le lendemain, mais les paysages changent si lentement, au rythme du corps, en appui sur les pédales et emmener ce qui nécessaire pour nous quatre, effort qui vide, laisser tomber le journal commencé, flemme d’aller traquer la wifi, mais le glissement du paysage, ça le temps de le percevoir, s’en imprégner plus que le mettre en mots, le corps sous la chaleur, trouver campings et grandes surfaces, la tente à monter et les courses à faire, là rien ne change, sinon tarifs et affluence, et les marques de bière artisanale au gré de la côte, Mélusine blanche la meilleure de toutes, même si ici encore ce légendaire à vendre aux touristes, mix de surnaturel et de passé mythifié, ne pas parler des monstres vrombissant éructant derrière leurs volants, sinon que s’être souvent dit que peut-être à ça qu’on pourrait connaître l’état d’un pays, à la façon de (se) conduire, ne pas non plus tenter de proposer ici ce que retenu de ces trois semaines, de ces plus de quatre bornes de côte et de marais — on ne va jamais en ligne droite à vélo — pas sà»r d’ailleurs qu’on en retienne quoi que ce soit, pas même à coup de photos, parce que si les voyages forment la jeunesse, à près de cinquante piges l’impression qu’ils rabotent, continuent de dégrossir ou découvrent jusqu’à l’os, au choix, et tiens, pour finir, à Royan il y avait une allée de l’homme blanc tout près du camping



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