Chaque dimanche, sur le blog de publie.net, Christine Jeanney tient la rubrique Un texte / Une voix, avec, toujours, les trois màªme (redoutables !) questions. Dimanche dernier, c’était au tour de Kill that Marquise :
Quelle est la phrase/anecdote/situation qui déclenche l՚écriture de Kill that marquise ?
La phrase, c՚est celle de Valéry à propos de la marquise sortie à cinq heures avec tout ce qu՚elle peut générer comme interrogations sur le récit. Et à la fameuse phrase associer une contrainte : trouver une nouvelle variante de celle-ci pour ouvrir chaque chapitre.
La situation, un début d՚année (le chantier démarre un 4 janvier), avec l՚envie de me lancer dans quelque chose de nouveau et d՚associer deux aspects de mon travail qui jusqu՚alors étaient demeurés séparés : les polars et l՚écriture sur le web. D՚où la création d՚un blog où mettre en ligne chaque jour un chapitre. Désir aussi de procéder selon la méthode inverse de celle utilisée pour mes romans, écrits à partir d՚un synopsis détaillé. Débuter cette fois un récit sans rien savoir de ce qu՚il pourra devenir, comme en atteste le titre du premier post publié sur le blog : « où l՚on entre dans le récit feuilletonesque sans bien savoir où l՚on va. » Et double envie d՚un espace de liberté totale, écrire en jouant des codes du récit et de l՚intertextualité, et de contrainte absolue, m՚astreindre à une production quotidienne. Dernier point, l՚idée que le support blog, puisque permettant des commentaires de la part des lecteurs, pouvait permettre de renouer (toutes proportions gardées !) avec la tradition feuilletonesque du dix-neuvième.
Si Kill that marquise était une personne ou un personnage, qui serait-il ?
Quelqu՚un qui se balade en prenant son temps (six mois ont tout de màªme été nécessaires pour écrire un récit qui se déroule en quarante-huit heures !) et croise sur son chemin tout un tas de gens, la plupart du temps sortis tout droit d՚une bibliothèque, quelqu՚un qui n՚hésite pas à revenir sur ses pas quand bon lui semble, s՚arràªter à une terrasse de bistrot et qui se retrouve rarement là où on l՚attendait.
Quel passage/mot/extrait de Kill that marquise vous tient le plus à cœur et pourquoi ?
Peut-àªtre bien le début. Parce que tout est là , pràªt à éclore… Et tous les passages qui me font rire à la relecture.
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