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traversée Balzac

Le cousin Pons

OĂą la flânerie :

Mais cet ensemble de petites choses voulait l’attention analytique dont sont doués les connaisseurs en flânerie

OĂą romanesque ne rime pas avec mystère :

Courir le cachet Ă cet âge ! … Combien de mystères dans cette situation peu romanesque.

OĂą Balzac s’en prend aux concours :

Il montrait gratis une des nombreuses victimes du fatal et funeste système nommĂ© Concours qui règne encore en France après cent ans de pratique sans rĂ©sultat. Cette presse des intelligences fut inventĂ©e par Poisson de Marigny, le frère de madame de Pompadour, nommĂ©, vers 1746, directeur des Beaux-Arts. Or, tâchez de compter sur vos doigts les gens de gĂ©nie fournis depuis un siècle par les laurĂ©ats ? D’abord, jamais aucun effort administratif ou scolaire ne remplacera les miracles du hasard auquel on doit les grands hommes. C’est, entre tous les mystères de la gĂ©nĂ©ration, le plus inaccessible Ă notre ambitieuse analyse moderne. Puis, que penseriez-vous des Égyptiens qui, dit-on, inventèrent des fours pour faire Ă©clore des poulets, s’ils n’eussent point immĂ©diatement donnĂ© la becquĂ©e Ă ces mĂŞmes poulets ? Ainsi se comporte cependant la France qui tâche de produire des artistes par la serre-chaude du Concours ; et, une fois le statuaire, le peintre, le graveur, le musicien obtenus par ce procĂ©dĂ© mĂ©canique, elle ne s’en inquiète pas plus que le dandy ne se soucie le soir des fleurs qu’il a mises Ă sa boutonnière. Il se trouve que l’homme de talent est Greuze ou Watteau, FĂ©licien David ou Pagnesi, GĂ©ricault ou Decamps, Auber ou David d’Angers, Eugène Delacroix ou Meissonier, gens peu soucieux des grands prix et poussĂ©s en pleine terre sous les rayons de ce soleil invisible, nommĂ© la Vocation.

OĂą bric-Ă -brac :

Il se connaissait en tous ces travaux, chefs-d’œuvre de la main et de la Pensée, compris depuis peu dans le mot populaire, le Bric-à-Brac.

OĂą Paris :

A Paris, oĂą personne dans le monde n’observe, oĂą tout est rapide comme le flot, oĂą tout passe comme un ministère !

La rue de Normandie est une de ces vieilles rues àchaussée fendue, où la ville de Paris n’a pas encore mis de bornes-fontaines, et dont le ruisseau noir roule péniblement les eaux ménagères de toutes les maisons, qui s’infiltrent sous les pavés et y produisent cette boue particulière àla ville de Paris.

OĂą mettre en scène un monstre :

Pons Ă©tait monstre-nĂ© ; son père et sa mère l’avaient obtenu dans leur vieillesse, et il portait les stigmates de cette naissance hors de saison sur son teint cadavĂ©reux qui semblait avoir Ă©tĂ© contractĂ© dans le bocal d’esprit-de-vin oĂą la science conserve certains fĹ“tus extraordinaires.

OĂą de nouveau Gaudissard

OĂą le vocabulaire socialiste :

Les gens habiles doivent comprendre que Pons et Schmucke étaient exploités pour se servir d’un mot àla mode

OĂą l’indĂ©crottable rĂ©actionnaire :

Un jour viendra qu’après trente ans d’une vie pareille, un concierge accusera le gouvernement d’injustice, il voudra qu’on lui donne la dĂ©coration de la LĂ©gion-d’Honneur !

OĂą affirmer dans un roman non pas que la rĂ©alitĂ© dĂ©passe souvent la fiction, mais que rĂ©alitĂ© et fiction ne font plus qu’une sous l’effet du rĂ©alisme (et ainsi rendre acceptable des ficelles romanesques ! …) :

Ces deux faits : un ami ruinĂ© reconnu par un ami riche, et un aubergiste allemand s’intĂ©ressant Ă deux compatriotes sans le sou, feront croire Ă quelques personnes que cette histoire est un roman ; mais toutes les choses vraies ressemblent d’autant plus Ă des fables, que la fable prend de notre temps des peines inouĂŻes pour ressembler Ă la vĂ©ritĂ©.

OĂą devoir se reporter Ă une description effectuĂ©e dans un volume prĂ©cĂ©dent :
Quoique certaines répétitions soient inévitables dans une histoire aussi considérable et aussi chargée de détails que l’est une histoire complète de la société française au dix-neuvième siècle, il est inutile de peindre le taudis de madame Fontaine, déjàdécrit dans les Comédiens sans le savoir.

OĂą un repas de peu :

En entrant avec sa brusquerie habituelle, madame Cibot surprit le docteur àtable avec sa vieille mère, mangeant une salade de mâches, la moins chère de toutes les salades, et n’ayant pour dessert qu’un angle aigu de fromage de Brie, entre une assiette peu garnie par les fruits dits les quatre mendiants, où se voyaient beaucoup de râpes de raisin, et une assiette de mauvaises pommes de bateau.

OĂą les rituels oubliĂ©s de la mort :

alors le maître des cérémonies saisit cet ample et horrible manteau noir que l’on met aux héritiers pour suivre le char funèbre de la maison mortuaire àl’église, en le lui attachant par des cordons de soie noire sous le menton.

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