Où toujours le nom, signe des temps et nécessaire à la construction du personnage :
Depuis que le livret est, devenu un gros livre, il s’y produit bien des noms qui restent dans leur obscurité, malgré la liste de dix ou douze tableaux qui les accompagne. Parmi ces noms, le plus inconnu peut-être est celui d’un artiste nommé Pierre Grassou, venu de Fougères, appelé plus simplement Fougères dans le monde artiste
Tout en Fougères annonçait la médiocrité. Son surnom de Fougères, celui du peintre dans la pièce de l’Eglantine, fut la source de mille avanies ; mais, par la force des choses, il accepta le nom de la Ville où il était né. Grassou de Fougères ressemblait à son nom.
Hein, s’appeler madame de Fougères ! …
Loin de perdre dans l’estime de son admirateur, monsieur de Fougères, car la famille persistait à nommer ainsi Pierre Grassou, grandit si bien, qu’il fit gratis les portraits de la famille, et les offrit naturellement à son beau-père, à sa belle-mère et à sa femme.
Ce peintre, bon père et bon époux, ne peut cependant pas ôter de son cœur une fatale pensée : les artistes se moquent de lui, son nom est un terme de mépris dans les ateliers
Où l’obstination à défaut du talent :
Ce jeune homme, né pour être un vertueux bourgeois, venu de son pays pour être commis chez un marchand de couleurs, originaire de Mayenne et cousin éloigné des d’Orgemont, s’institua peintre par le fait de l’entêtement qui constitue le caractère breton.
OĂą plagiat et mĂ©diocritĂ© sont la voie du succès (et oĂą le public manque de goĂ »t) :
Ce plagiat, très habilement déguisé, ne fut point reconnu. (…) Quoique médiocre, le tableau eut un prodigieux succès. La foule se forma tous les jours devant la toile à la mode, et Charles X s’y arrêta. (…) Monseigneur le Dauphin admira la poussière des carreaux, une grosse lourde faute, car Fougères avait répandu des teintes verdâtres qui annonçaient de l’humidité au bas des murs.
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