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terre de brume

interview express

Interview express, dans l’esprit des portraits chinois, paru sur le blog de Claude Le Nocher, action suspense, bien connu des amateurs de polars. Pour lire les 15 Interviews express, c’est par ici


LÕšambiance de vos romans, cÕšest plutà´t : Soleil bruineux sur jungle urbaine, ou Grisaille radieuse sur cambrousse pittoresque ?
Pour ce qui est du cadre, j’ai pour l’instant privilégié ce que j’appellerais volontiers une option intermédiaire : banlieue résidentielle dans La Bac d’abord, alternance entre ville et campagne dans La dame blanche était en noir. Cà´té météo, tendance assez nette à la pluie et à la brume pour les deux derniers... Question de géographie, la collection "Polars et Grimoires" dans laquelle ils sÕšinscrivent proposant des récits prenant pour cadre plus particulièrement la Bretagne... Et question d’ambiance : un paysage aux contours estompés par les intempéries participe non seulement de la mise en place du mystère mais traduit aussi l’état d’esprit d’enquàªteurs hésitants, parfois màªme maladroits. Le flou créé par les intempéries se fait ainsi l’écho du flou qui règne dans les tàªtes des personnages ballotés entre rationalité et légendaire.
Vos héros sont plutà´t : Beaujolais de comptoir, ou Double whisky sec ?
Peu de vin, mais pas mal de comptoirs pour mes enquàªteurs, lieux parfaits pour prendre le pouls de ce que certains appellent l’opinion publique. Pour demeurer dans les considérations liquides, jÕšai l’impression qu’ils boivent le plus souvent de la bière, les boissons plus raides n’intervenant que dans les moments de tension, de crise, et leur réussissant assez peu... Pas mal de lendemains difficiles dans ce que j’ai écrit, gueules de bois réelles mais sans doute aussi un brin métaphoriques...
Vos héros sont du genre : JÕšaime personne, ou Je me déteste ?
Grave question ! Ils me semblent avoir assez peu confiance dans le genre humain en général et se méfier de manière absolue de toute personne détentrice d’un peu de pouvoir. Pas pour autant des anars ou des gauchistes pur jus, plutà´t des gars désabusés qui, à force d’exercer un regard critique sur leurs contemporains, se sont éloignés de toute forme d’engagement et ont l’impression qu’ils ont eu tort étant donné le monde qu’ils ont sous les yeux...
Vos intrigues, cÕšest : JÕšai tout inventé, ou Y a sà »rement du vrai ?
D’une part, un jeu de transposition à partir d’éléments réels : les tripatouillages politico-financiers de Folie d’Ys prennent pour cadre le littoral de Douarnenez mais trouvent en grande partie leurs racines du cà´té de Compiègne et d’une "affaire" qui a fait la une il y a quelque temps... D’autre part, un sérieux boulot de documentation concernant le légendaire mis en scène et ses résurgences contemporaines. Qu’il s’agisse de la dame blanche ou de la ville d’Ys, la recherche documentaire a précédé l’écriture et accompagné, sinon impulsé en partie la mise en place de l’intrigue.
Vos intrigues sont : Des torrents imprévisibles, ou Des fleuves canalisés ?
Plutà´t des fleuves canalisés, avec synopsis serré au départ. Synopsis revu et modifié au fil de l’écriture, mais néanmoins toujours présent. Ce qui est sans doute dà » au travail de recherche documentaire évoqué précédemment : il m’a semblé dans mes deux derniers romans que l’intrigue prenait corps lorsque réalité transposée et légendaire entraient en convergence, le second venant éclairer le premier.
Quel est votre propre état dÕšesprit : C՚était mieux demain, ou Le futur cÕšest maintenant ?
Le futur c’est maintenant... et à§a craint !

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