c’est de plus en plus de courriers électroniques en provenance du boulot, c’est se demander comment sera l’emploi du temps de la semaine, c’est des jours qu’on voudrait abusivement remplir avant de retourner au taf, tenter de mettre au carré le synopsis du prochain polar parce qu’après à§a sera galère, que guère possible de travailler dans la durée, c’est ceux qui vous disent sourire en coin que à§a doit àªtre dur de reprendre après deux mois de vacances, ne pas préciser que 7 semaines et demi, ne rien dire (...)
Articles les plus récents
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c’est (38)
31 août 2013, par M.B. -
c’est rien
30 août 2013, par M.B.C’est rien, et tu le sais. Pas rien qui vaille, non. Mais guère plus que les jours. C’est rien, je te dis, rien. Comme l’auberge espagnole. Que chacun ensuite y amène ce qu’il veut. Ce qu’il peut. Pas plus. Une impulsion que tu donnes. Du dedans. Toujours là que démarre le déroulé des mots. Ce qu’ils deviennent. Comment ils meurent. Ou pas. Comment se fait mà¢cher la langue. découdre l’histoire. Qu’importe. Tu les laisses là . C’est tout. Pas derrière toi. Juste autour. Délivré de rien. Presque certain de (...)
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l’appétit de sens
28 août 2013, par M.B.Le propre de la langue, non seulement en regard de la parole, mais encore dans la parole màªme, se caractérise par un excès de sens qui ruine l’obtention de sens. L’errance polysémique et polytropique, l’accumulation excessive des significations, la pléthore d’idées, d’injonctions ambivalentes, de compréhensions incertaines est le premier contact avec la langue (que répare le dictionnaire dans le cas des langues écrites) et la première expérience de la parole (le malentendu que cherche à corriger les (...)
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préféré le silence
25 août 2013, par M.B.Reprise du texte écrit pour les vases communicants de mars 2013. Le silence et la beauté consolent un moment de tout ce qui grouille et se délite autour. (extrait d՚un message envoyé par Marie-Thérèse Peyrin pendant la préparation de ce vase)
En fait j՚aurais préféré le silence. La beauté je sais pas trop. J՚ai jamais su. Ce qui à partir de ce qu‘on convient d՚appeler ainsi emmène oui. Ce qui fait qu՚on sent l՚instable des deux pieds sur terre et la tàªte sur les épaules. L՚écho au vacillement. Aux matins (...) -
c’est (37)
24 août 2013, par M.B.c’est les cahiers de devoirs de vacances pour des tout petits sur les campings, c’est se dire que monde de trouille et de fric, c’est l’expression c’est pour toi que tu travailles, avant d’ajouter pour ton avenir, ou menaà§ant tu verras/regretteras plus tard, c’est les màªmes qui affirment à´ combien difficile pour un gosse de se projeter dans l’avenir, et qu’on ne sait pas de quoi celui-ci sera fait, sinon qu’il sera moche bien crade tout flippant d’angoisse, c’est le ràªve que les mà´mes travaillent ni (...)
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injonctions (31)
23 août 2013, par M.B.ne rien s’interdire (pas màªme la défaite)ne plus creuser le silence mais le laisser t’emplir (y reprendre souffle)interroger le passé à mains nues (ne rien en exiger)faire la part de l’air et du silence (chaque fois qu’aspirer)
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n’est jamais un non-lieu
3 août 2013, par M.B.A Origny, et c’en est màªme étrange, pas l’ombre d’une barre ou d’un lotissement, rien que le plan en Y de deux grandes rues étirées où de petites maisons de briques s’appuient les unes contre les autres, le principal spectacle étant celui de la circulation automobile, à commencer par celle des camions. Une sorte d’esplanade, où se tient l’église, et au fond de laquelle s’ouvre un parc, s’efforce de ressembler à une place, mais rien n’y fait, c’est trop vide, trop vaste, Origny est comme un faubourg qui (...)
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monologue (22)
1er août 2013, par M.B.Dans ces calmes déserts il promène les siens jusqu՚à ce que les premiers ces derniers se ferment et que la tàªte là¢chée retourne à sa vieille place. Beckett, Le Dépeupleur
Là¢chée la suite des jours et des heures, il te reste quoi ? Retourne toi, regarde... A quoi tu penses te raccrocher ? Sa force à l’habitude de tout masquer, tout maquiller. Vieille garce, l’habitude ! Place soigneusement les éléments, mais quand elle cesse, pas bien longtemps, mais qu’elle cesse et que tout redevient (...) -
partir
28 juillet 2013, par M.B.partir, trois semaines durant longer l’Atlantique, de Nantes à Royan, ça pourrait être ailleurs, ou pas, territoires d’où l’on sait que l’on vient, qui ne vous appartiennent pas, tenter d’appréhender, à moins que seulement se griser d’un jour ici et ailleurs le lendemain, mais les paysages changent si lentement, au rythme du corps, en appui sur les pédales et emmener ce qui nécessaire pour nous quatre, effort qui vide, laisser tomber le journal commencé, flemme d’aller traquer la wifi, mais le glissement (...)
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c’est (36)
25 juin 2013, par M.B.c’est entendre un extrait de The Wall à la radio, c’est le hey, teacher, leave the kids alone, c’est se souvenir de la cassette au boîtier bleu, la pochette qu’on dépliait pour y lire les paroles, ne pas savoir si elle est dans le tiroir où avoir rangé les cassettes, de celles écoutées en boucle, c’est sans doute àªtre devenu rien qu’une autre brique dans le mur, se dire qu’il tiendrait bien sans nous le putain de mur, c’est se souvenir d’àªtre allé voir le film au cinéma, et la scène du fix dans les (...)