J՚en aurai mis du temps à comprendre. Comment j՚aurais pu me douter la première fois ? La faà§on dont elle était apparue, toute droite sur son vélo. Traversant l՚allée centrale du parc, toute souple sur les pédales. Belle dans sa robe blanche. Toute souple et belle. Seules réflexions que je m՚étais faites alors. Jeune beauté matinale, toute vive et preste dans la lumière de dix heures. Rien de plus. Attirance légère. Passante aussità´t qu՚aperà§ue n՚en parlons plus !… Pas plus que regards croisés, à peine (...)
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la jeune fille du parc
16 septembre 2013, par M.B. -
tu dis (15)
14 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Chaque fois je recopie l’article précédent, puis évide, efface les mots entre les guillemets : si c’était pas qu’une question pratique, une histoire de mise en page. »
tu dis : « Mise en route qui passe par faire le vide, et s’assurer qu’on a déjà su. »
tu dis : « Ici, ça procède par sédimentation. Du moins ça m’arrangerait. »
tu dis : « Que chacun agrège en circulant : à chacun ses blocs. »
tu dis : « Difficile de dire ce qui tient de la mise en strates et de la décantation. (...) -
tu dis (14)
13 septembre 2013, par M.B.tu dis : « C’est pas si souvent les bouquins où il reste pas de place pour écrire. »
tu dis : « Les piles de bouquins ça m’a toujours fait peur : tellement de jours aussi laissés en attente. »
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tu dis : « On rigole bien du lecteur qui reprend chaque fois le même bouquin à son début, jamais de l’écrivain. »
tu dis : « Une drôle d’expression tourner la page : d’un seul geste engendrer un texte neuf. (...) -
tu dis (13)
12 septembre 2013, par M.B.tu dis : « D’accord, la langue, ça se rabote, mais ce qui te pousse à raboter ?... »
tu dis : « Il en faut combien, des histoires, avant de savoir laquelle tu voulais écrire ? »
tu dis : « Les points de suspension, c’est vrai que c’est chouette, mais des points de rebonds... »
tu dis : « L’allure que ça aurait des points de rebonds, c’est difficile à dire, sinon qu’il leur faudrait de l’espace autour, beaucoup d’espace qui resterait libre. »
tu dis : « Peut-être comme des tirets qu’auraient des allures de (...) -
monologue (24)
11 septembre 2013, par M.B.Dans ces calmes déserts il promène les siens jusqu՚à ce que les premiers ces derniers se ferment et que la tàªte là¢chée retourne à sa vieille place. Beckett, Le Dépeupleur
A ne plus savoir qu’en dire... Sa phrase s’était perdue, restée en suspens sans qu’on sache quand il la reprendrait. Vieille imagerie encombrante, c’était peut-àªtre pour à§a. Place qu’il n’avait pas su aménager aussi, en dedans, au creux des (...) -
un folklore à sa convenance
10 septembre 2013, par M.B.Mais il y a folkloristes et folkloristes. J’en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants.On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bà¢ton du pèlerin à la main. Elles ne viennent pas, elles ne répondent pas, et le bon peuple, sommé de dire où elles sont, ne sait pas ce qu’on lui veut. Plus de fées ni de croyance aux fées ! Alors on gémit sur leur disparition, sur le paysan lourdaud, sur la mort de toute poésie, sur le progrès responsable, sur la science, (...)
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ce livre est vivant
7 septembre 2013, par M.B.Ce livre est vivant. Il répugne à se laisser consulter. Il faut àªtre plus fort que lui pour lui arracher ses secrets.
Tant qu’on ne l’a pas dompté, on n’y voit que du rouge. Les caractères noirs ne se montrent que lorsqu’on les y a contraints, en rossant le livre, comme un cheval rétif. On est obligé de se battre avec lui, et la lutte dure parfois des heures entières. On en sort baigné de sueur.
Anatole Le Braz, Légende de la mort en (...) -
monologue (23)
5 septembre 2013, par M.B.Dans ces calmes déserts il promène les siens jusqu՚à ce que les premiers ces derniers se ferment et que la tàªte là¢chée retourne à sa vieille place. Beckett, Le Dépeupleur
Retourne qu’il dit, mais où ? A trop hésiter tu vas te faire repérer, à§a c’est sà »r. Sa voix dans ton dos, à qui il s’adresse tu n’en sais rien, mais chaque fois un peu plus fort, retourne, et qu’il n’a que à§a à dire. Vieille bà¢tisse, haute faà§ade de pierres, meulière, un mot comme un autre, vieille bà¢tisse où on ne t’espère màªme plus. (...) -
c’est (40)
4 septembre 2013, par M.B.c’est aller boire un café au bistrot d’à cà´té entre deux heures de cours, les gars à tatouages sur les bras au comptoir, mains qui tremblent demi porté aux lèvres màªme pas dix heures, leur silence entrecoupé de deux trois raclements de gorge, prendre conscience qu’on a en gros le màªme à¢ge, que sans le nez aux bouquins on en serait peut-àªtre, que à§a s’est joué au lycée, qu’il avait fallu dire non à la voie professionnelle proposée, ce au màªme à¢ge que les mà´mes qu’on va rejoindre (...)
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c’est (39)
3 septembre 2013, par M.B.c’est entendre tout au long d’une réunion que les documents aperà§us sur un écran seront envoyés par mèl, et se demander ce qu’on est venu faire, c’est la découverte de l’emploi du temps, et comment chacun se met dans un coin pour l’analyser, à l’abri des regards, guettant parfois si d’aucun par dessus l’épaule, c’est inévitablement entendre un(e) s’exclamer qu’il(elle) n’a jamais vu un truc pareil, c’est ne pas s’en màªler, ne pas disperser son énergie, assez à dépenser en cours, en garder pour devant l’écran, (...)