je connais des arbres qui sont mes frères de condition, enracinés tronc brisé tombé là où jusqu’à peu s’étendait l’ombre dont ils étaient encore capables
Articles les plus récents
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je connais des arbres
30 mars 2012, par M.B. -
à quoi à§a tient d’àªtre soi
21 mars 2012, par M.B.à quoi à§a tient d՚àªtre soi... problème d՚irrigation avait dit le toubib... tout un tas de petits vaisseaux qui là¢chaient les uns après les autres... pour à§a qu՚elle déraillait... plus assez alimenté le cerveau... ce que tes parents avaient compris... te filait un peu la trouille de la voir comme à§a... causant avec les morts... tout en se préparant à la sienne... impressionnable disait ta mère... le màªme mot qui t՚avait tenu loin des morts... jamais de place pour l՚émotion... contenir retenir... jusqu՚à (...)
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s’arracher la tàªte
20 mars 2012, par M.B.s՚arracher la tàªte, qu՚il disait, mais c՚est décaper la carcasse qu՚il aurait fallu
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une vieille histoire
20 mars 2012, par M.B.une vieille histoire, tu disais que depuis toujours, ces réflexions le matin, quand te pointer là où tu dois et pas toujours l՚envie, ou l՚après-midi, quand ce creux qui vient te prendre, le regard un peu plus flou, le geste moins précis, et le monde à telle distance, un chaque fois pour te parler de fàªte dur de s՚en remettre pas tant fumé ce week-end, maintenant tu peux leur dire que plus de ton à¢ge, ou te taire, laisser s՚abattre les paroles, peuvent quoi aux heures d՚éveil au beau milieu de la nuit, (...)
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de l’épigraphe au bouturage
17 mars 2012, par M.B.Huit monologues d’écrit. Dix-neuf encore à venir. Rappel du projet : écrire une série de textes avec pour point de départ de chaque phrase l’un des mots composant une phrase du Dépeupleur de Beckett — s’àªtre attardé sur cette phrase pour ce qu’induisait en son cœur màªme de rythme et d’épure grammaticale d’avoir accolé les expressions les premiers et ces derniers. Sorte de bouturage sur épigraphe. Aujourd’hui apporter corrections de détail, consolider (il faut pas grand chose pour que à§a perde toute portée un (...)
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monde qui s’écroule
17 mars 2012, par M.B.monde qui s՚écroule... la station qu՚il avait fallu louer... et finir par la vendre... maison avec... pas tenu le choc bien longtemps... assise dans la salle à mange chez tes parents... une chaise près de la fenàªtre... parce que la prise de courant pour sa chaufferette... la lui brancher... pieds pantoufles qu՚elle logeait dedans... y passait ses journées... un oeil sur la piste de la station au début... le Courrier de l՚Ouest... un peu de tricot... personne n՚avait compris tout de suite... à§a (...)
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on t’avait tenu loin des morts
16 mars 2012, par M.B.on t՚avait tenu loin des morts... n՚empàªchait pas de les porter en dedans... bien au contraire... naviguaient lestes à l՚intérieur... longtemps que tu n’avais plus mis les pieds au cimetière... presque voisins, à quelques allées près... quelques années... tes parents t՚emmenaient gamin... nettoyage de la Toussaint... un seau une brosse et puis la prière après... mains croisées au ventre la nuque penchée... piétiner le temps qui s՚égoutte lent... graviers qui roulent sous la semelle... pas un mot jusqu՚à ce (...)
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si peu de lettres
14 mars 2012, par M.B.si peu de lettres... inutiles quand on peut se voir... dans l՚éloignement que se niche l՚écriture... une vie de peu de rayon... si ce n՚est le service de ton père en Allemagne... jamais su ce qu՚étaient devenues ses lettres... auraient pu t՚aider à comprendre... combler un peu du silence... bien capable de les avoir détruites après la mort de ses parents... jamais entendu parler de Pascal... mais guère le moi en estime !... formaté par les curés... fruit lointain de la contre-réforme... de la (...)
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l’homme au chien
13 mars 2012, par M.B.L’homme au chien siffle, appelle de peu de syllabes, marche en enjambées décidées — c’est tout droit qu’il va, là où son chien déjà — le rattraper lui passer au collier la laisse qui pend dans sa main, balance au gré du bras qui accompagne le pas. L’homme au chien se projette — c’est un àªtre d’horizon où d’évidence le corps tiède de sa bàªte haletant se soumet — et l’inquiétude de la fugue, de l’appel sans pouvoir — l’homme au chien marche et doute, la perte et l’abandon en guise de possible — angoisse de la (...)
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one more
12 mars 2012, par M.B.réécrire ce début de récit : émonder, rendre plausible les mouvements, ne pas se laisser aller à la facilité de paroles rapportées n’apportant rien, soigner les enchaînements, ancrer dans une oralité qui ne relève pas du cliché, du moins essayer...
version 1 version 2 pour écouter la chanson de doctor feelgood lire la suite
le froid… et puis cette douleur au genou droit… jambe pliée banquette trop courte... appuyait sur le dossier… tu aurais pu avancer le siège conducteur… pas le temps que à§a t՚aurait (...)