du talon qui s՚abat sentir monter le cri, poussée lente mais tu la sais inévitable, ne rien anticiper : ce serait abandonner – du moins ce que tu crois – ne rien prévoir, mais une fois qu՚hors appréhender ton cri
pas tant par goà »t de la table rase mais débusquer ce qui là se niche, surgit quand l՚énergie déployée et que dans tes bras et jusqu՚aux pognes, flux sans nom qui remonté du dedans
qu՚importe d՚en nommer la source ou la peur de la voir se tarir, seulement impossible de te taire : ce serait trahir (...)
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brisé là
21 janvier 2013, par M.B. -
injonctions (21)
21 janvier 2013, par M.B.ne rien retrouver (ni la rage ! ni l’énergie !)ne rien regretter, pas màªme le mouvement mécanique de la montre remontée chaque jour (mais le ressort froid qu’on y trouve)ne rien reconstituer (trop de vides et temps morts)
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nuit
18 janvier 2013, par M.B.rien d՚autre que la traversée d՚une nuit des parois que l՚on cherche requàªte à tà¢tons craquements du parquet le transistor dans la chambre à cà´té longuement moto qui accélère rapports qui s՚étagent puis glissando pour quelle sortie descendre l՚escalier marche à marche une main effleure le mur et si l՚on dormait encore basculait là chair d՚un pieds qui glisse précautionneux descendre corps nu qui frissonne vitre dépolie sous lumière d՚un lampadaire froid du carrelage si confus quelles pensées encore chasser (...)
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c’est (23)
17 janvier 2013, par M.B.c’est le rayon de soleil qui glisse sur le bureau, ombres portées du réveil et des livres, trace de lumière remonte au mur, c’est regarder un instant, bref suspens, c’est plus tard dans la journée repenser au balcon d’hier soir, variations lumineuses indiquant au narrateur si une éclaircie l’autorisera ou non à rejoindre Gilberte aux Champs-à‰lysées
Chantier ouvert après lecture du C՚était, de Joachim Séné, paru initialement sur le convoi des glossolales, repris ensuite en versions numérique et papier chez (...) -
Henri de Kermarec | Le charme d’une autre
16 janvier 2013, par M.B.L՚histoire est simple. Ou tout du moins le semble. Car sous ses dehors de roman bourgeois, Le Charme d՚une autre dissimule une complexité à laquelle les lecteurs fidèle d՚Henri de Kermarec sont désormais habitués. Charles et ses mésaventures conjugales ne sont que prétexte, comme ne tarde pas à nous le révéler le narrateur, désinvolte et malicieux à souhait : Que notre veuf rencontre une jolie jeune femme dans la salle d՚attente de son cabinet d՚affaires ne vous étonnera certes pas. Mais à quoi bon vous (...)
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soit trois ans après Bovary...
16 janvier 2013, par M.B.Travaillez le plus possible, c՚est encore le meilleur ! La morale de Candide « il faut cultiver notre jardin » doit àªtre celle des gens comme nous, de ceux qui n՚ont pas trouvé. Trouve-t-on jamais d՚ailleurs ? Et quand on a trouvé, on cherche autre chose.
Flaubert, Correspondance, novembre 1859, à Amélie Bosquet -
c’est (22)
15 janvier 2013, par M.B.c’est se prendre la tàªte synonyme de réfléchir
Chantier ouvert après lecture du C՚était, de Joachim Séné, paru initialement sur le convoi des glossolales, repris ensuite en versions numérique et papier chez publie.net, et consacré au travail d՚un informaticien dans un openspace. à‰voquer le boulot de prof, non pas avec le recul de qui l՚a quitté, mais comme un présent : c՚est. Réflexions désordonnées, images qui se (...) -
injonctions (20)
15 janvier 2013, par M.B.ne rien n’admettre que tu n’aies auparavant stratifiéne plus envier le granit (ou tout autre minéral)une à une percer les boursouflures du mondeécrire boustrophédon (et l’endroit et l’envers)apprendre à lire boustrophédon (et proscrire l’usage du miroir)
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vases communicants | stéphane bataillon
13 janvier 2013, par M.B.Silence
Pourquoi le silence
doit-il àªtre blanc ?
Elle dit :
Mais en musique, c’est noir.
Une femme, la cinquantaine
crie dans le métro :
Je suis radioactive.
Les gens passent.
Ce n’est pas de l’espace
et ce n’est pas du temps
Il n’y a pas à confondre
Mais pourquoi le silence
devrait-il àªtre blanc ?
Il n’est qu’en face à face
il n’est màªme pas venu
Mais on peut essayer
Placer tous les espaces
qu’il subsiste quelque chose
Qui soit
capable.
Stéphane (...) -
c’est (21)
13 janvier 2013, par M.B.c’est se dire qu’une salle des profs, avec ses fauteuils laids, ses tables basses encombrées de revues syndicales ou de programmes de théà¢tre qui datent — cette faà§on qu’ont ces paperasses de désancrer du présent, de rendre le lieu encore plus incertain — sa machine à café, son distributeur à canettes, barres sucrées, chips et gà¢teaux — dont madeleines — ses photocopieurs, ses ordinateurs, ses tables où se corrigent des copies, où la veille des vacances se dégustent des plats qu’amène chacun, est un endroit (...)