Dans ces calmes déserts il promène les siens jusqu՚à ce que les premiers ces derniers se ferment et que la tàªte là¢chée retourne à sa vieille place. Beckett, Le Dépeupleur
La question se pose pas. Tàªte à claques et point barre. Là¢chée comme à§a, sa phrase, bien sà »r ! Retourne à tes chères études... A d’autres ! Sa phrase, un bout de temps qu’elle la remà¢chait. Vieille image des vampires, eux leur linceul. Place qu’on leur fait aux mots, en bouche et ailleurs : à§a — toujours — rien d’autre (...)
Articles les plus récents
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monologue (20)
4 juin 2013, par M.B. -
all along the watchtower
31 mai 2013, par M.B.Sentinelle, tension de l՚attente, on dit les sens en éveil, regard plongé dans la nuit ou l՚immense, oreille aux aguets, c՚est veille immobile, très peu pour moi, et garder qui, se protéger de quoi, plutà´t longer les miradors, on finit toujours par trouver le moyen de s՚en éloigner, du moins tenter le croire, s՚évader peut-àªtre pas, tunnels qu՚on creuse y ramper dans l՚obscur, images des films dans la tàªte, ceux qu՚on dit d՚aventures, du non encore advenu, ou bien finir par les oublier les miradors, (...)
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c’est (33)
30 mai 2013, par M.B.c’est lister ce qui reste à faire, paperasses d’avant conseils de classe et examen, c’est le délitement progressif pour certains gosses parce qu’on arrive au bout et que à§a n’a pas toujours pris sens, c’est temps de bilan et se dire l’urgence de bosser autrement, qu’ils ne demandent que à§a les mà´mes, qu’on bouscule les poids et les scléroses, c’est l’intime certitude que la mécanique du màªme reprendra le dessus en septembre, l’impression d’une masse impossible à remuer, c’est se dire que c’est à cause de la (...)
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tentation
19 mai 2013, par M.B.C’est souvent que à§a revient, la tentation de laisser tomber, de plus s’échiner avec l’excavatrice, s’encombrer avec tout ce que à§a remue. Mais l’effet que à§a fait chaque fois. Tu comprends pas bien au début. Tu te sens màªme un peu plus léger. Et puis c’est à§a qui fait peur, de plus s’arrimer à rien. La trouille de partir en vrille comme les ballons gamin, quand ils se dégonflaient et se barraient en sifflant. Des fois, t’arrives à la voir ta carcasse, pas longtemps. Tu sais pas trop si c’est souvenir d’un (...)
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conseiller image
14 mai 2013, par M.B.Il avait bien fallu l’admettre. Puisque nécessité faisait loi... Pas le choix, et pas que pour plaire. Puisque màªme pour bosser. La gueule de l’emploi, à§a se disait avant. Maintenant à§a sa faisait, et puis c’est tout. Il suffisait de venir ici, se confier au conseiller image. Toujours moyen de s’arranger pour un paiement quatre fois sans frais. Ou màªme décrocher un crédit pour les gros chantiers. Pas évident, la première fois. De t’amener là et qu’on te modèle. Plus facile, les fois suivantes. Au fil (...)
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c’est (32)
14 mai 2013, par M.B.c’est temps de lassitude, ne trop savoir si à§a tient au printemps qui n’en finit pas d’avorter, aux semaines de travail hachées par les jours fériés, aux années derrière soi, c’est songer à l’exercice de style qu’est le rapport d’inspection, à la faà§on qu’a l’institution de rappeler sa présence tous les sept huit ans, c’est la nécessité d’un regard extérieur, d’un échange sur les pratiques de boulot, et que à§a se passe seulement dans le cadre d’une relation hiérarchique, màªme si une évaluation de peu d’enjeux au (...)
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sweet bunker
8 mai 2013, par M.B.Pas là à proprement parler qu’habiter. Mais si souvent pratiquer ces zones de repli. Au creux du passé, derrière murs épais et camouflés — rien à espérer de ces filets-là, sinon se protéger du dehors. Guère de bruit qui parvienne à filtrer : demeurer dans son silence, comme le malade qui garde la chambre dans son odeur. Et personne ici pour regarder par dessus ton épaule : les mots sur l’écran ne s’ancreront que si l’envie t’en prend — car au creux du bunker inutile de détruire les fichiers quand tu peux des (...)
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démàªler
7 mai 2013, par M.B.En somme, ceux de son à¢ge ont connu trois mondes différents. Quel que soit le niveau social où ils sont nés, ils ont eu des grands-pères à longue barbe, en redingote et en chapeau haut de forme, des grands-mères en robe longue, un chignon sur le sommet de la tàªte, des moustaches à leur père et chacun a eu au moins un oncle fier de ses larges favoris. Les hommes ne sortaient pas sans leur canne. Quand les premières autos sont apparues, il y avait encore de l’herbe et de la mousse entre les pavés des (...)
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soirée vases co
5 mai 2013, par M.B.Soirée lecture jeudi dernier, médiathèque Faidherbe, Paris 11e. à‰changer non pas via tuyauteries optiques, toile mystère, mais à portée de voix. Impression difficile à nommer, ou comment la rencontre donne aussi l’impression de se retrouver, parce que s’àªtre déjà lus, avoir parfois participé ensemble aux vases communicants. Faà§on aussi de recharger les batteries au faire ensemble, tension et rire partagés, esquisse de communauté et bienveillance générale. Pour les photos, voir chez Christophe Grossi et (...)
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vases communicants | Eve de Laudec
2 mai 2013, par M.B.Aujourd’hui, vase communicant avec Eve de Laudec avec pour point de départ à l’écriture un mot : sentinelle. Mon texte chez elle. Un grand merci à Brigitte Célérier qui a comme chaque mois établi la liste des vases communicants du mois.
Espèce : sentinelle. Espèce écho logique dont la sensibilité auditive et visuelle épie les sons poéticopathétiques du prisonnier et sert d՚indicateur précoce aux changements d՚humeur.
Humeur. Humer. Sentine. Elle se fige dans son cloaque suintant. Entendre jeudi (...)