tu dis : « J’ai rêvé d’une machine qui dresserait la liste des mots que je n’emploie jamais. » tu dis : « Elle m’apprendrait quoi, cette liste ? » tu dis : « J’écrirais quoi avec ? » tu dis : « Avec ça, écrire des fictions qui t’embarquent dans le neuf ! » tu dis : « Des fictions où, à les relire, tu ne croises jamais ton visage. » tu dis : « Pas que tu serais resté sur le seuil, mais rien de toi qui s’y embusque. » tu dis : « Un monde où te perdre, à découvrir. » tu dis : « Après tout c’était qu’un rêve — inutile (...)
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tu dis (30)
5 février 2014, par M.B. -
monologue 10
1er février 2014, par M.B.mà j monologue 10 morts et mémoire
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fiction blues #2
30 janvier 2014, par M.B.Le comité de réception avait écouté, sans savoir quoi dire ensuite. Des musiques, on en avait entendu des tas. A croire que les àªtres vivants de toutes les galaxies croyaient important d’envoyer des échantillons.
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tu dis (29)
28 janvier 2014, par M.B.tu dis : « Quand je descends l’escalier dans la nuit, c’est par le rythme que j’évite la chute. »
tu dis : « La même chose quand j’écris. »
lire la série dans son intégralité : 1 | 2 | 3 -
tu dis (28)
27 janvier 2014, par M.B.tu dis : « Il y a des jours où j’ai peur — et du dégoût aussi et de la colère. » tu dis : « C’est pas le nombre qui me fait peur, mais la haine qui se concentre en chacun. » tu dis : « C’était si confortable de demeurer spectateur. » tu dis : « De se prétendre blindé, aussi. » tu dis : « Et à ceux qui raillent en souriant ce qu’ils appellent ton pessimisme, ou ton prétendu goût du tragique... » tu dis : « Rien à leur rétorquer — mais se préparer à les abandonner. » tu dis : « Elles ressembleront à quoi les (...)
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en bref
25 janvier 2014, par M.B.Anh Math m’accueillera sur son blog Les nuits échouées à l’occasion des vases communicants de février. Dans l’échange de courriels qui a suivi l’envoi et la lecture de nos textes respectifs, je lui disais être de plus en plus attiré par les formes brèves. Et lui de me demander ce qui plus précisément m’intéresse dans le bref. Question à laquelle j’avoue avoir été incapable de répondre immédiatement. Tenter ici de démêler les fils. Les premières formes brèves dont j’ai le souvenir qu’elle sont été marquantes : (...)
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ne pas seulement approcher
23 janvier 2014, par M.B.devoir reprendre les trois premiers chapitres, non que des failles dans la narration, mais devoir adapter l’écriture, celle adoptée pour entre deux manque de fluidité pour un roman noir, trop d’ellipses, de phrases laissées en suspens, inachevées, écriture supposant une expérience commune du narrateur et du lecteur, et désirant ne pas afficher une brutalité inutile, donc laissant au lecteur le soin de poursuivre, sinon de formuler du moins d’apercevoir les masses qui se profilent, couloirs et (...)
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mardi, journée idéale
21 janvier 2014, par M.B.pas de loin de penser le mardi comme une journée idéale, parce que longue plage de temps rien que pour soi ; mardi où rédiger un chapitre, temps pour deux mille mots, dix mille caractères excluant les espaces ; journée idéale parce qu’une seule heure de cours située pendant la pause déjeuner, ce qui permet de s’aérer pendant le trajet aller-retour à vélo, moment où gamberger autrement à ce qui s’écrit, tout mental, sans rien pouvoir noter, et corriger ensuite de retour au bureau, ou consigner les ébauches (...)
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2 000 mots
21 janvier 2014, par M.B.J’aime bien rédiger dix pages par jour, ce qui équivaut à deux mille mots, soit cent quatre-vingt mille sur une période de trois mois ; cela correspond à une bonne longueur, donne un livre dans lequel le lecteur peut joyeusement s’aventurer, si l’histoire est bien conà§ue et ne perd pas de sa fraîcheur. Certains jours, ces dix pages me viennent avec facilité ; à onze heures et demie, je suis déjà dehors et je fais des courses, gaillard comme un rat dans un fromage. En prenant de l’à¢ge, il m’arrive le (...)
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lentement m’extraire
20 janvier 2014, par M.B.sécurité écrit sur son dos, lettres blanches sur le tissu noir du blouson, matière synthétique ; le gars boit un café, son voisin, verre de rosé entamé s’adresse à lui, pendant dix ans il a fait de la sécurité lui aussi, et d’évoquer les jours de neige où personne ne fait les rondes, passer juste avant l’ouverture, mais ne pas rouler la nuit sur la neige, l’autre de confirmer que tout le monde fait ça, d’ajouter que lui ça fait huit ans qu’il travaille dans la sécurité, le buveur de rosé de constater que ça (...)