Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l’avertissement nous parvient, où dès l’éveil résonne pour nous, à travers une flà¢nerie désœuvrée qui se prolonge, une note plus grave, comme on s’attarde, le cœur brouillé, à manier un à un les objets familiers de sa chambre à l’instant d’un grand départ. Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu’à nous dans ce vide clair du matin plus rempli de présages que les songes ; c՚est peut-àªtre le bruit d’un pas isolé sur le pavé des rues, ou le premier cri (...)
Articles les plus récents
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purgée de ses rumeurs
9 mai 2014, par M.B. -
Hendrix, I don’t live today
5 mai 2014, par M.B.toujours une copie dans la boîte à gants... Are you experienced ?... la six... premier concert sur une vraie scène... changeait des bistrots... salle polyvalente de Saint-Macaire... will I live tomorrow ?... l՚aviez choisie pour terminer... solo du batteur en intro... well I just can՚t say right now... lampées de bière pendant qu՚il s՚acharnait sur ses fà »ts... will I live tomorrow ?... regardée combien de fois la vidéo... Royal Albert hall... well I just can՚t say... ce qu՚il pouvait sortir de sa (...)
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Lynyrd Skynyrd Band, whiskey rock-a-roller
21 avril 2014, par M.B.reprendre la route... si seulement tu pouvais... chaque jour ou quand l՚envie... whiskey and miles of travelin՚... is all I understand... partir d՚ici... dans ta chambre qu՚appris la route... la 66 et toutes les autres... fictions sorties plein pot des enceintes... perspectives tendues comme les riffs qui les portaient... corps serrés dans la certitude du départ... wimmen, whiskey and miles of (...)
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Sham 69, I don’t wanna
21 avril 2014, par M.B.l՚usine de landaux face au collège... les gars de la cgt qui distribuaient des tracts... les lire... I don՚t wanna work in a factory... c՚était déjà partir...
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Memphis Slim, everyday I have the blues
21 avril 2014, par M.B.àªtre celui qui cherche... du boulot... un endroit où se poser... où ne plus àªtre seul et la grande ville autour de soi... down the line where I՚m better known... everyday I have the blues... poussé à bout... écrasé de tout ce qui pèse...
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monologue 12
14 avril 2014, par M.B.monologue 12 mis à jour
vieille hantise, fictions nouvelles... -
vases communicants | Camille Philibert-Rossignol
4 avril 2014, par M.B.Ce mois-ci, échange avec Camille Philibert-Rossignol que l’on peut lire sur son blog la pelle est au tractopelle ce qu’est la camomille à Camille. Un point de départ déroutant pour l’écriture : le surfeur d’argent — mais c’est bien des fois d’àªtre dérouté ! Une nouvelle fois un grand merci à Brigitte Célérier pour la liste des vases communicants d’avril
Vous avez le màªme à¢ge, le plombeur d՚or et toi. Pas moins que deux secondes. Ce qui fait de vous des gars de demain et d’aujourd’hui, encore moins que (...) -
murs
28 mars 2014, par M.B.à l’occasion d’un atelier animé par Joachim Séné, promenade dans la ville en quête de murs
Patchwork, murs longés au quotidien — périmètre du lieu de travail —, la ville qui change, comprendre qu’ici aussi j’aurai fini par avoir un passé — mais les lieux qu’on porte au plus creux de soi, lesquels sinon ceux des vingt premières années —, trace du temps passé, pas encore révolu, strates du temps de la ville, de son rythme, combler les vides, tenter d’inventer, raser, mettre à bas
et se demander quelles silhouettes (...) -
sur la place de Marennes | pistes #3
19 mars 2014, par M.B.Elle lisait les faits divers dans le journal Sud Ouest. C’était rare qu’on en parle à la télé ou à la radio de ce qui se passait ici. De là à croire qu’il ne s’y passait rien. La vie allait, comme ailleurs. Elle avait l’habitude de croire que la vie allait moins vite dans cette partie du pays qu’elle habitait. Ici on vivait en retrait, à l’écart. Un ostréiculteur était parfois porté disparu — et l’image d’une barge vide à la dérive. Parfois, on découvrait un corps mort dans un bois — on donnait des détails (...)
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rolling world diary #4
18 mars 2014, par M.B.d’un monde qu’on dit en transition
dont on se demande s’il ne court pas à sa perte, droit dans le mur, et l’antienne — qui se voulait argument — du demi siècle de paix en Europe prêt à voler en éclats, rêves d’avenir d’un monde vieillissant — s’imaginer grabataire et reclus, en compagnie d’un robot à la voix synthétique — science dont on accède au moins au vertige, futile à tout va et ce que le web est pratique pour ça, et cette question : ils deviendront quoi, les mômes ?
rolling world diary #4 Un gang de (...)