Recension d’Entre-deux sur le blog d’Eireann Yvon. Merci à lui.
Entre-deux décès ! On passe notre vie entre-deux tout ou rien ! Il faut un jour faire le bilan de tout cela, des bonnes choses et surtout des moins bonnes. Entre-deux verres, entre-deux vins, entre-deux femmes aussi parfois ! L’auteur nous emporte avec lui dans une sorte de voyage initiatique à coups de mots brefs, de points..., revoir certaines périodes de notre vie... et nous la faire partager ! Un jour de trop bu... de retour à la (...)
Articles les plus récents
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Entre-deux | ce qu’on en dit
6 janvier 2015, par M.B. -
Un passant
10 décembre 2014, par M.B.Un passant
Il ne cherchait sans doute rien de spécial, ce jour-là . Des quelques rares personnes qui le connaissaient et que j’ai pu approcher, aucun ne lui connaissait de goà »t pour quelque collection que ce soit. Il traversait, chaque samedi matin, le marché aux puces qui se tient sur le mail, près du palais de Justice. Mais ce n’était là qu’un prétexte de ballade, à ce que j’ai compris. Ce type-là adorait marcher. Pas randonner. Jamais lui serait venue l’idée de parcourir la campagne. C’était pas (...) -
images qui resurgissent
3 décembre 2014, par M.B.images qui resurgissent, c’est parfois au détour d’une lecture, parfois au travail, en train de faire émerger le sens d’un texte, ce qui le sous-tend, le porte, avoir besoin de trouver un exemple, et c’est en soi qu’on puise, mémoire des textes ou de ses propres jours on ne sait pas toujours, c’est dans le flux de la parole, dans la présence au groupe, à l’autre, dans ce mouvement qui est tout autant aller au devant que laisser venir, ainsi depuis deux jours cette image d’un cadre de tricycle rouge, et (...)
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LOVECRAFT GENERATOR | le projet
29 novembre 2014, par M.B.le projet
à‰crire des fictions courtes à partir d’une sélection au sein des 222 notes rédigées par Lovecraft dans The Commonplace Book.
sommaire
Cauchemar à structure récurrente (note 5) à€ mains nues (note 7) Mortelle randonnée (note 16) Hors de (note 17) Un passant (note 37) Only you (note 56) L’homme sans foule (note 205) Le trou du Diable (note 207) I’m on the highway (note 208) Road trip (note 208) Personne le connaissait, son nom (note 212) Essai de transcription d’images vidéo (note 215) (...) -
petit doigt levé
27 novembre 2014, par M.B.belle illustration d’une conception de la langue, où on retrouve, comme écrivait Gracq, cette tendance à croire que le français ne peut s’écrire ou se parler qu’avec petit doigt levé, toute correction réservée aux élites, et le peuple hors normes ; me demande si on réfléchit à ça dans les IUFM... à la dimension politique de l’usage de la langue
Ce que je me propose d’étudier, comme l’indique le titre même de ce volume, ce sont les troubles que la secousse révolutionnaire causa dans la langue traditionnelle, (...) -
vers une autre conquàªte
27 novembre 2014, par M.B.Les années qu’il faut pour arràªter le flux entrant du monde et lui tourner le dos, partir vers une autre conquàªte.
Franà§ois Bon, L’enterrement -
entendre le piano dans la pièce à côté
25 novembre 2014, par M.B.être accompagné dans ses journées par un piano, tout proche du bureau où travailler, suivre le lent apprentissage d’un morceau, main droite, main gauche, mains ensemble, interprétation, inconsciemment mémoriser quelques phrasés, mais aussi s’imprégner, porter ce qu’il serait possible d’appeler l’atmosphère de l՚œuvre à l’étude, et constater aussi le passage du temps, le fil des jours, par les progrès effectués, comprendre que parfois le temps s’arrête, qu’il faut insister, creuser, peut-être s’abîmer en un (...)
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Compagnie K
23 novembre 2014, par M.B.Al de Castro et moi, on était accroupis dans un petit trou d’obus, excités, à regarder les artilleurs allemands en train de détruire Marigny. Un chien choqué par les explosions d’obus était recroquevillé contre le lavoir public. Il avait la queue repliée entre les pattes et les les poils du dos hérissés et raides. Ses yeux pleuraient et sa gueule bavait. De temps en temps, il se mettait à vriller sur lui-même et à se mordre la queue ; et puis il s’arrêtait, exténué, et il cherchait à happer l’air (...)
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supprimant ce qui rappelait l’ancien temps
16 novembre 2014, par M.B.Ils ont pu embellir la maison, supprimant ce qui rappelait l’ancien temps, les poutres apparentes, la cheminée, les tables en bois et les chaises de paille. Avec son papier à fleurs, son comptoir peint et brillant, les tables et guéridons en simili-marbre, le café est devenu propre et gai. Du balatum à grands damiers jaunes et bruns a recouvert le parquet des chambres. La seule contrariété longtemps, la faà§ade en colombage, à raies blanches et noires, dont le ravalement était au-dessus de leurs (...)
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écouter de nouveau un disque oublié
15 novembre 2014, par M.B.écouter de nouveau un disque oublié, retrouver le geste pour sortir le vinyle de sa pochette carton puis papier sans poser les doigts sur les sillons, retrouver parfois ces papiers kraft, indices d’un import américain dont alors on était fier, l’impression qu’on avait alors de s’approcher d’un continent qui paraissait inaccessible — on finirait par y mettre le pied pour la première fois une dizaine d’années plus tard, en commençant par la côte ouest, mais le voyage avait commencé là , avec un disque de (...)