jamais été simple de revenir ici... en chemin déjà ... cette tension tout au long de la route... et màªme la veille de partir... y comprenait rien Karine... au début surtout... parlait de souvenirs qui déboulent... non... pas les souvenirs qui te submergeaient... maintenant oui... mais à l՚époque... autre chose... à peine arrivé c՚était vouloir partir... parce que ces jours devant soi... et la certitude de l՚ennui... cette sensation qu՚un vide... dès les marches de l՚escalier extérieur... porte d՚entrée (...)
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jamais été simple de revenir ici...
7 février 2012, par M.B. -
poussière confuse de bicoques neuves
5 février 2012, par M.B.Ici se fait jour la laideur particulière aux zones d՚urbanisation récente qui commencent à ceinturer un peu partout les villes : le cœur gris et bleu (ou gris et rose) des anciennes cités, serrées comme un poing autour de leurs ruelles, est noyé progressivement, ainsi que le cœur d՚un astre éclaté, dans une poussière confuse de bicoques neuves, qui vont crever jusque loin aux alentours la verdure, dans le semis anarchique et hasardeux qui est celui des trous d՚obus. De plus en plus nettement, avec la (...)
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ce mystère sourd-muet
3 février 2012, par M.B.Je sais tout ce qui fut, tout ce qui sera,
Je connais ce mystère sourd-muet
Que dans la langue menteuse et noire
Des humains — on appelle la vie.
Marina Tsvétaà¯éva, Le ciel brà »le -
coup de vieux
2 février 2012, par M.B.Incapable de dire pourquoi mais depuis deux ans je reà§ois dans ma boîte aux lettres des catalogues de l’Union Départementales des clubs d’Aînés du Loiret. Pour ce qui est du département, j’y réside, mais rural, non, me revendique pavillonnaire de l’entre deux suburbain ! Quant à faire partie des aînés... N’empàªche, drà´le de plongée dans un univers soupà§onné mais sacrément fabuleux, ne serait-ce que par sa langue et son effet d’énumération bouvardo-pécuchetienne... Alors, en vrac, ce que pourrait àªtre mon (...)
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une deux chevaux leur première voiture
1er février 2012, par M.B.une deux chevaux leur première voiture... avait servi à tes frangins au début de leur permis... antiquité avec tirette pour actionner le démarreur... l՚expédition que à§a représentait pour Philippe d՚aller jusqu՚à Montargis... là -bas qu՚il avait fait l՚armée... Chateaudun Fabrice... pas du genre à se faire réformer tous les deux !... tes parents avaient acheté une G.S ensuite... de la vraie voiture moderne comme disait le tonton... reprenait le discours du représentant de chez Citroà« n... un type tout (...)
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Fénéon (à la manière de)
31 janvier 2012, par M.B.Amateur de pelote basque, T. a trouvé la mort hier, dans un trinquet de Pau, après qu’une balle soit venue frapper l’une de ses tempes.
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au bord du chemin
31 janvier 2012, par M.B.Nous aussi, on pourrait nous laisser comme à§a. Discrets, tout enveloppés d’herbes. En file au long du chemin, pas moins seuls qu’au cimetière et tout aussi silencieux. On regarderait ceux qui marchent encore. On écouterait. Pas tant leurs mots. On a tellement passé de temps avec, s’en est tellement encombré. Le bruit de leurs pas plutà´t, de leur souffle quand enfin se taisent. On serait tout au silence, tout aux bruissements. On inventerait des tas de noms pour les vents, tout un dégradé d’à peine (...)
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les 807, saison 2
28 janvier 2012, par M.B.La saison 2 des 807 vient de paraître chez publie.net, avec une préface de monsieur le taulier à qui nous adressons nos salutations et un grand merci pour l’ouverture de cet espace d’écriture collectif. On y retrouvera des textes brefs et respectant la contrainte d’àªtre organisés sous la forme de triptyques — à la faà§on de ceux mis en ligne par à‰ric Chevillard sur L’autofictif — composés par un paquet d’auteurs qui, pour la plupart, mènent leur aventure d’écriture via site ou blog, notamment Joachim Séné, (...)
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des jours où pas les mots
27 janvier 2012, par M.B.il y a des jours où pas les mots, à quoi à§a tient, ou bien là où à§a rompt, ou ronge ou cogne, c’est de la nuit, c’est au ràªve, un pli du ràªve, un je ne sais quoi, c’est tà´t l՚œil qui veut rien, ni mot ni ciel, tu sens que tout en trop et rien qui vaille, c’est tout en vrac et vie qui grince, quand eux les mots leur don du monde, pas pour toi, pas là : c’est jour sans et puis bast !
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le serpent dans la bouteille
26 janvier 2012, par M.B.La semaine dernière, Christine Jeanney lanà§ait sur son site une sorte d’appel à textes : écrire dans le prolongement d’un récit inachevé de Kafka proposé par Laurent Margantin dans une nouvelle traduction sur Å’uvres ouvertes. Ci après ma proposition (avec quelques corrections). Ont pour l’instant participé Christine, bien entendu, Brigitte Célérier, Maryse Hache et Laurent Margantin. Si à§a vous dit...
Je n՚éprouve ni rejet personnel ni màªme de peur à l՚égard des serpents. Ce n՚est qu՚avec le recul que (...)