Voulez-vous àªtre bonne, charitable, gracieuse, excellente ; vous devez bien, si ce n’est vous, connaître une personne qui sache faire un croquis à la sépia ; envoyez-moi la copie fidèle de la chambre où vous écrivez, où vous pensez, où vous àªtes vous, car vous le savez, il y a des moments où nous sommes plus nous, où il n’y a plus de masque. Je suis bien hardi, bien indiscret, mais ce désir vous dira bien des choses, et après tout, il est très innocent, je vous jure.
Balzac, Lettre à Mme Hanska, 24 (...)
Articles les plus récents
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plus de masque
9 juillet 2015, par M.B. -
l’homme sans foule
8 juillet 2015, par M.B.On ne peut pas parler de pressentiment. Comme une impression survenue dans le demi-sommeil, paressant, s’accordant encore un peu de temps. Peut-àªtre était-ce dà » à la qualité du silence. La circulation, en principe, avait démarré à cette heure-là . Fluide, certes, mais aussi les bruits métalliques des camions de livraison. Le tabac d’en face qui relevait son portail. Rien des bruits qui accompagnaient le lever. Un instant, croire à une panne électrique. Cette vieille rengaine de ses parents que sans (...)
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Hors de
7 juillet 2015, par M.B.Hors de
X |X |X Cet après-midi, rentré du taf un peu plus tà´t. Découvert le cahier qui me sert de journal sur mon bureau. L’avais planqué comme chaque fois parmi la pile de chemises cartonnées pour l’administratif. Comme malheureusement le seul à m’en occuper dans cette baraque. Le seul màªme à s’en soucier ! Le tiendrai désormais ici, directement sur l’ordi portable fourni par ma boîte. Avant qu’elle trouve le mot de passe... Certain que c’est elle. Impossible qu’elle soit tombée dessus par hasard. Elle (...) -
vers le fantastique | proposition 1, les peurs
7 juillet 2015, par M.B.François Bon propose un atelier d’été, vers le fantastique, visant la réalisation d’un livre collectif. Proposition 1, travailler sur ses peurs, en un seul paragraphe formant bloc. Façon pour moi de creuser et développer les deux principales séries en chantier aujourd’hui sur le site, Lovecraft Generator d’une part, pour le surgissement d’images, de lieux, de personnages, d’atmosphère, d’autre part les notes de chevet, davantage tournées vers l’introspection et le quotidien.
Surmonter ses peurs, les (...) -
contes, nouvelles | comment à§a s’écrit
6 juillet 2015, par M.B.mise à jour progressive ; toutes suggestions d’extraits bienvenues !...
Julio Cortazar | Stephen King | Georges Simenon | Julio Cortazar | Raymond Chandler | Philip K.Dick
Et la seule manière de réussir cette séquestration momentanée du lecteur, c’est par le biais d’un style fondé sur l’intensité et sur la tension, un style où tous les éléments de forme et d’expression s’ajustent sans la moindre concession à la nature du sujet, lui donnent sa forme visuelle et auditive la plus pénétrante et originale, le (...) -
notes de chevet | sommaire
6 juillet 2015, par M.B.notes de chevet | le projet
Découvert les Notes de chevet de Sei Shà´nagon il y a quelques années, lors d’un atelier d’écriture animé par Franà§ois Bon. Goà »t des listes aidant, me propose ici, dans une durée longue, d’accumuler des notes sur le quotidien et d’arpenter l’espace du dedans.
extrait de la présentation des Notes de chevet par leur traducteur, André Beaujard
Les « Notes de chevet » furent écrites par une dame d’honneur appartenant à la cour impériale du Japon, dans les premières années du XI° (...) -
moi, mauvais vitrier
29 juin 2015, par M.B.Et, ivre de ma folie, je lui criai furieusement : « La vie en beau ! la vie en beau ! »
La littérature toujours là pour un peu mieux saisir le monde et l’humain, et tout particulièrement dans leurs écarts. Lu hier un bouquin de Kay Jamison, psychiatre et elle-même maniaco-dépressive. Renvoyait à un poème en prose de Baudelaire, "Le mauvais vitrier". Combien de fois en cours avoir insisté sur les mouvements contraires de l’ascension et de la chute dans Les Fleurs du mal ? Les Petits poèmes en prose de (...) -
carcasses
25 juin 2015, par M.B.Marseille, janvier 1966.
Au bout d’un treuil, balancé entre sangles, pattes raides et tête en mouvement, le débarquement d’un cheval mort de froid.
Vingt fois l’opération se répétera. À vingt reprises hisser hors du cargo les carcasses, poser au sol, ou plutôt dans un camion, décrocher.
Corps qui s’enchevêtrent avant équarrissage.
Pendant que soi, encore au chaud au creux d’un ventre.
Rien d’un signe. Pour cela, il aurait fallu apprendre à croire en sa place au monde.
En sa venue.
photos (...) -
des hommes en noir
24 juin 2015, par M.B.Compter les hommes en noir. Parce que l’impression que plus nombreux. Ou est-ce d’avoir si longtemps été éloigné de la ville ? Leur présence autour de la gare et dans le centre. Marchant en groupe ou seul. Avec ou sans valise. Rare qu’ils n’aient pas au moins un sac en bandoulière. Leur pas pressé. Ou réunis au bas d’un immeuble, le temps d’un café, d’une cigarette. Ils parlent de quoi ? Impossible de s’arràªter ou de les suivre. Ces types semblent trop en prise avec le monde. Convaincus que leur chose. Les (...)
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de quelques morceaux qui accompagnent
22 juin 2015, par M.B.Quelques morceaux qui accompagnent une vie, parfois en encadrent des pans. Nulle intention de dire le désastre — si à§a doit se faire à§a ne sera pas ici. Pour début ce titre à jouer au slide, reprise profane d’un vieux gospel, It hurts me too.
Tout y était dit. L’avoir écouté en boucle avant de porter les mots dans sa propre langue, et te les adresser. Puis l’avoir joué ensemble piano guitare. Un autre aussi qu’on jouait souvent, Double trouble, et tout le lyrisme et la rage qu’il y avait moyen d’y (...)