tu dis : « Souvent je ferme les yeux, et puis j’attends : mais rien à faire, jamais d՚images, rien que des mots. »
tu dis : « Celui ou celle qui voudrait parler de ta vie, et c’est son gouffre que tu entends. »
tu dis : « Qu’ils les gardent leurs réponses : je n’ai rien demandé à personne, juste exigé de moi-màªme. »
tu dis : « Il faudrait deviner, à une intonation, quelque manière du corps, et s’enfuir avant les mots. »
tu dis : « Pas màªme demander le silence : seulement un peu de bienveillance. (...)
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tu dis (20)
30 septembre 2013, par M.B. -
c’est [hors série]
28 septembre 2013, par M.B.Cette machine, il le savait, poursuivait sa rengaine selon les instructions d’une bande magnétique, amis son fonctionnement pouvait àªtre modifié en fonction du comportement de son assistance. Il ne s’agissait pas d’un système fermé : elle comparait les réponses des enfants avec ses propres bandes, puis elle les assortissait, les classait et donnait finalement une réponse. Il n’y avait pas place pour une réponse tout à fait singulière parce que la machine éducative ne pouvait reconnaître qu’un nombre (...)
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c’est (42)
27 septembre 2013, par M.B.c’est, depuis la fenàªtre de la salle, regarder l’employé municipal, pantalon bleu gilet orange fluo, comment il navigue entre les gosses assis devant le bahut, saisit de sa pince les bouteilles vides, emballages de gà¢teaux, de chips, rempli son sac poubelle transparent, c’est le rire de certains, c’est des paires de baskets colorées, c’est ceux qu’il faut convaincre de remettre les compteurs à zéro, le leur dire, et sans détours, que c’est aussi pour eux ce qui se passe sur les pages des bouquins, qu’à (...)
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tu dis (19)
27 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Il faudra bien que je retourne à la plage : toutes ces épaves à rendre. »
tu dis : « Si souvent je suis allé ramasser, et pas qu’après les tempàªtes. »
tu dis : « Le miroir qui pleure, j’y ai jamais cru ; mais qu’on puisse aller se nicher tout entier dans un bout de planche... »
tu dis : « Celui qui longe la plage, caresse deux trois objets puis repart les mains vides : tout ce qui se dit de lui, qu’il ne sort jamais sinon, toujours dans ses papiers. »
tu dis : « Pas besoin qu’il s’encombre (...) -
tu dis (18)
26 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Le gars sur la plage, le soir ou tôt le matin, avec son drôle d’engin qu’il tient à bout de bras : qui te dit que tu sais ce qu’il cherche ? »
tu dis : « J’ai vu une vidéo là -dessus, mais tellement de conneries sur You Tube... Que les portables retrouvés sur les plages ou ailleurs, ils sonnaient des fois, même longtemps après, souvent un peu avant que celui à qui il appartenait il meure. »
tu dis : « D’autres aussi qui racontaient que tu pouvais recevoir des textos qui te demandaient d’aller à (...) -
tu dis (17)
24 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Chaque excès m’ampute. »
tu dis : « Rassembler les morceaux, mais ne savoir quoi faire de ton corps. »
tu dis : « Quand il n’y a plus que de la peur sous ton crâne, et le silence des pièces vides : les voix de la radio sont impuissantes. »
tu dis : « C’est l’envie de faire place nette, et l’énergie à rien. »
tu dis : « Trouver l’élan passée la colère. » -
j’avais espoir
21 septembre 2013, par M.B.De ce jour à celui où mon père m’a quitté, ce fut l’inverse. Après l’avoir fui, je suis allé continuellement à lui pour l’entraîner avec moi de l’autre cà´té, celui dont nous participons aussi, quoique ce ne soit par rien qui se touche, et lui s’est obstiné de toute la force qui est à peu près la màªme partout, pour tous, un douzième de cheval-vapeur, environ. Il s’agissait d’àªtre ensemble non pas pour la vie, le bref laps de temps que nous avions à partager, puisqu’il manquait déjà dix-sept années, mais pour le (...)
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c’est (41)
18 septembre 2013, par M.B.c’est l’énergie déployée en début d’année, parce que c’est rencontre, visages qu’on découvre, et mise en place, comme en musique, besoin qu’on a de se caler, comprendre, ou plutà´t percevoir, sentir, jusqu’où on pourra aller, par quels biais, chemins offerts, portes closes, deviner quel dosage de refus et d’attente, ne pas se laisser piéger par ses premières impressions, c’est de nouveau parler fort, faire porter sa voix, jouer avec, c’est sans doute à§a aussi qui fatigue, et le corps debout qui piétine, et (...)
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en compagnie des amis trépassés
17 septembre 2013, par M.B.C’est une croyance généralement répandue que les à¢mes du purgatoire ont tous les ans vingt-quatre heures de répit à leur souffrances, à l’époque de la fàªte des Trépassés. Cette croyance n’est pas particulière au pays ; on la retrouve dans un fabliau du Moyen Age. Ce qui est particulier au département de la manche, ou plutà´t à une paroisse de ce département, à Créances, arrondissement de Coutances, c’est la manière de célébrer la fàªte des morts. Là ce n’est pas avec des couronnes que l’on se rend au cimetière (...)
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tu dis (16)
17 septembre 2013, par M.B.tu dis : « Celui qui jongle, il fait quoi de ses mains une fois qu’il a fini ? »
tu dis : « Il reste quoi dans le souvenir du jongleur, sinon toute l’attention entrée dans son corps ? »
tu dis : « Jongler avec les mots ? Si et seulement si des trajectoires neuves. »
tu dis : « Du poème au tour de passe passe il n’y avait qu’un pas : nécessaire d’en prendre la mesure. »