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origines

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campagne déclose

Je marche sur la route de Saint-Laurent. les échappés de vue ménagées par de longues clairières qui s’ouvrent maintenant en tous sens à travers le bocage obsèdent l ?œil presque partout et rafraîchissent le sentiment de la promenade. Les fermes que j’ai connues pendant un demi-siècle emmurées par les haies, hostiles et soupà§onneuses,[...]

bien maintenu le cap au départ

bien maintenu le cap au départ… personne d ?autre d ?arrivé à part toi… foutue manie d ?àªtre en avance… meilleur moment peut-àªtre... cette frange incertaine avant la fàªte… ce temps d ?attente… temps d ?avant le nombre… et des mots qu ?il faut débiter… quand encore possible de mettre les bouts… se dérober comme canasson devant l ?obstacle… de à§a tu[...]

tu relèves la tàªte

tu relèves la tàªte pour coup d ?œil au clocher… sà »rement visible d ?ici l ?horloge… y aller en douceur... pas grand-chose mais... respirer fort… toujours un peu flippants ces espèces de vertiges… les lendemains de cuite surtout… inutile de davantage lever la tàªte… t ?éloigner plutà´t… pas la peine d ?aller bien loin !... tension ?... respirer fort…[...]

décades - extraits #2

Je suis né par temps froid, au lendemain d’une tempête de neige qui a bloqué Paris. La douceur angevine limitait en partie l’impact – moins un le 11 janvier à Angers, moins 10 le 19. Quelques jours plus tôt, des vents avaient battu les côtes bretonnes et normandes à plus de 100 kilomètres heure. Mais la météo ne fait plus signe : loin de[...]

et pourtant t’extraire du silence

et pourtant t ?extraire du silence... et dresser rempart à la cacophonie des morts... trop de voix qu ?il te faut porter... leur présence dans tes ràªves... rarement leurs visages... mais ces phrases échangées... là que peu à peu se comblait le vide... et se creusait l ?absence... à coups de non-dits qui prenaient corps dans la nuit... ton père[...]

je ne sais quel reste de présence

Cathy et Ninou se sont mises en devoir de vider le grenier. Elles en ont tiré d’énormes quantités de linge, d’habits pendant que je chassais le Prione, sur les souches du grand pré, sans succès. Le temps s’est remis, après l’orage. Le ciel est d’un bleu violent, acide. Nous passons au grenier et reprenons le grand nettoyage[...]

il dit

Reprise du texte écrit pour les vases communicants d’octobre 2013, initialement publié sur le site d’Anne-Charlotte Chéron. Convient bien pour une veille de Toussaint.
Mon père a peut-àªtre été surpris de me découvrir intact et bienveillant de l’autre cà´té de la table. Pierre Bergounioux, L’Orphelin
Il dit : « à‡a[...]

s’avanà§ant vers ta mère

s ?avanà§ant vers ta mère... elle debout près de la table... baiser déposé venait vers vous... sa démarche mal assurée... dos voà »té... gestes lents... grand corps raide qui se penchait vers vous... un à un vous embrassait... tassé de fatigue... pas le boulot leur faisait pas peur à ses gars !... ni les coups de rouge !... et puis la route... toujours[...]

petites gens

Je suis né dans un milieu de petites gens. Au fond, les petites gens, ce sont ceux avec lesquels on fait les à‰tats ; ce sont ceux qui croient à tous les tabous, à toutes les vérités auxquelles on veut les faire croire, qui suivent absolument toutes les règles de morale que l ?on a inventées pour en faire des citoyens dociles. (…) Ai-je trahi ce monde ?[...]

commenà§ait là ton timbre poste

commenà§ait là ton timbre poste... le périmètre où creuser... un jour sait-on jamais... la nationale en plein milieu... autour de son axe que tout s ?organisait... dans ton dos Nuaillé... l ?auberge du Vieux Chouan... rejoindre en mob... bar tabac... baby-foot... premières pressions... made in japan écouté en boucle... sandinista... et babylon by bus[...]

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