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(Nommer cette ville — comme je l’ai fait d’autres fois — m’est impossible ici, où elle n’est que lieu géographique signalé sur une carte, qu’on traverse en allant de Rouen au Havre par le train ou en voiture par la nationale 15. C’est le lieu d’origine sans nom où, quand j’y retourne, je suis (...) (Lire la suite )
Il est onze heures lorsque nous sommes à Saint-Bonnet. Nous tentons de mettre la chaudière en marche. Elle s’éteint aussità´t en là¢chant un nuage de fumée nauséabonde. Cathy allume alors la cuisinière et nous nous employons à vider les meubles, trier, empaqueter. Je tire du petit buffet en merisier les livres qu’il contenait, les monte sous (...) (Lire la suite )
Pourquoi les lieux sans qualité viennent-ils toujours à bout des réticences de ceux qui les occupent ? Pourquoi les résidents refusent-ils souvent de reconnaître leur laideur quand les passants occasionnels n’ont aucune peine à l’admettre ? C’est qu’à la longue, les lieux de résidence (contraints ou choisis) et leur environnement (...) (Lire la suite )
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Cathy et Ninou se sont mises en devoir de vider le grenier. Elles en ont tiré d’énormes quantités de linge, d’habits pendant que je chassais le Prione, sur les souches du grand pré, sans succès. Le temps s’est remis, après l’orage. Le ciel est d’un bleu violent, acide. Nous passons au grenier et reprenons le grand nettoyage (...) (Lire la suite )
Pourquoi se refuser à admettre qu’écrire se rattache rarement à une impulsion pleinement autonome ? On écrit d’abord parce que d’autres avant vous ont écrit, ensuite, parce qu’on a déjà commencé à écrire : c’est pour le premier qui s’avisa de cet exercice que la question réellement se poserait : ce qui revient à dire (...) (Lire la suite )
Ici se fait jour la laideur particulière aux zones d ?urbanisation récente qui commencent à ceinturer un peu partout les villes : le cœur gris et bleu (ou gris et rose) des anciennes cités, serrées comme un poing autour de leurs ruelles, est noyé progressivement, ainsi que le cœur d ?un astre éclaté, dans une poussière confuse de bicoques neuves, qui (...) (Lire la suite )
(…) j ?ai été élevé dans le respect de ce qui existe, de ce qui est : respecter une chose, non parce qu ?elle est respectable, mais parce qu ?elle est. C ?est au nom de ce principe, en somme, que parlaient, eux aussi, ces messieurs du tribunal. Or ma maison était, ma famille était et, pour sauvegarder l ?une et l ?autre, je me suis astreint pendant (...) (Lire la suite )
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