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morts

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Je me souviens de mes jambes qui pendaient à l’arrière de la deux-chevaux du grand-oncle. L’après-midi, au retour, dans la GS de mes parents, de la sueur qui coulait à l’arrière des genoux. Je ne portais ni short ni bermuda : j’étais en culotte courte. Màªme les mots se soumettent au temps. Nous étions partis tà´t pour profiter[...]

bien maintenu le cap au départ

bien maintenu le cap au départ… personne d ?autre d ?arrivé à part toi… foutue manie d ?àªtre en avance… meilleur moment peut-àªtre... cette frange incertaine avant la fàªte… ce temps d ?attente… temps d ?avant le nombre… et des mots qu ?il faut débiter… quand encore possible de mettre les bouts… se dérober comme canasson devant l ?obstacle… de à§a tu[...]

extrait blog 2008

extrait du blog tenu précédemment, daté du 15 février 2008 ; temps nécessaire avant de passer à l’écriture fiction, écriture de l’intime plutà´t qu’auto quoi que ce soit, résonance plus que les faits, ce qui d’eux s’induit en dedans, et ces pans de soi qu’on laisserait à l’abandon sans l’écriture ; pas[...]

monologue 8

mise à jour monologue 8

aviez droit à la salle à manger

aviez droit à la salle à manger ce jour-là ... vivaient toujours dans la cuisine le reste de l ?année... à cause de le porte-fenàªtre qui donnait sur la piste... par là que le tonton bondissait jusqu ?aux distributeurs... hors de question qu ?il attende, le client... vite fait bien fait sinon qu ?il filait voir la concurrence... quatre cinq stations à[...]

recroquevillé sur le lit

recroquevillé sur le lit… rien du digne allongé funérarium… corps mis en scène… chapelet aux doigts… ta mère qui l ?avais sorti de son sac à mains… mis là au cas où… parce que plus bien vaillant ces derniers temps… dernière embolie… baissé à vue d ?œil… aurais changé quoi d ?en parler au téléphone… morgue au sous-sol... béton écaillé peinture jaune...[...]

et quelque part, sous la glace

à€ droite, plus blanches que jamais, les vitres givrées des deux fenàªtres.
Dehors, du blanc figé partout, du blanc scintillant comme la lune, avec seulement les traits noirs des peupliers et quelque part, sous la glace, la tache rouge d’un béret d’enfant.
Simenon, La maison du[...]

au bord du chemin

Nous aussi, on pourrait nous laisser comme à§a. Discrets, tout enveloppés d’herbes. En file au long du chemin, pas moins seuls qu’au cimetière et tout aussi silencieux. On regarderait ceux qui marchent encore. On écouterait. Pas tant leurs mots. On a tellement passé de temps avec, s’en est tellement encombré. Le bruit de leurs pas[...]

tu dis (32)

tu dis : « Cet empilement des morts au long d’une vie, comme une poussée... » tu dis : « Tu sais vers quoi. » tu dis : « Qui d’autre que les morts pour s’orienter ? »
lire la série dans son intégralité : 1 | 2 | 3

décanter

nous nous étions assis, occupions nos mains nos bouches, mastiquions de ronde en face à face, juste un peu plus bruyants au fil des verres de vin ; ce n ?est qu ?un peu avant le fromage, dans ce creux qui s ?offrait qu ?ils ont pris place, que prononcés leurs prénoms, dit trois fois rien ; les portions pourtant, chacun ; les portions sans relà¢che en[...]

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